Ilétait un petit homme, Pirouette cacahuÚte Il était un petit homme Qui avait une drÎle de maison Qui avait une drÎle de maison Sa maison Paroles avec . Toggle navigation . Paroles de chansons; Top 50; Nouvelles paroles; Boite à chansons; Actualité; Traduction; Il était un petit homme (Pirouette CacahuÚte) Chansons Enfantines. Corriger les paroles.
Icifut une haute ville dont mon pĂšre Ă©tait le sultan. Vois sa prodigieuse richesse. HĂ©las, un vent de sauterelles a ravagĂ© nos champs, nos vignes, et tout le monde est mort de faim dans des fortunes inutiles. Je sais maintenant ce que sont les seuls vĂ©ritables trĂ©sors. Toi, tu nâen sauras jamais rien.
Il était un petit homme, Pirouette, cacahouÚte. Il était un petit homme, Qui avait une drÎle de maison. (bis) La maison est en carton, Pirouette, cacahouÚte, La maison est en carton, Les escaliers sont en papier. (bis) Si vous voulez y monter, Pirouette, cacahouÚte, Si vous voulez y monter, Vous vous casserez le bout du nez. (bis) Le facteur y est monté,
Lavidéo animée, la partition et les paroles de la comptine pour enfant de pirouette cacahuete il était un petit homme. Chansons par thÚme > Comptines > La chanson en vidéo Autres comptines. Pirouette, cacahouÚte Tweet. Les paroles de la comptine. Il était un petit homme Pirouette cacahuÚte Il était un petit homme Qui avait une drÎle de maison Qui
Lundimatin l'empereur sa femme et le petit prince est une petite comptine pour apprendre les jours de la semaine aux enfants ! Regardez la vidéo de la chanson et chantez avec les paroles et partitions à imprimer sur notre page. G. Gwenan Guillas. Primary Music.
Parolesde la chanson "Il était un petit homme". Qui avait une drÎle de maison. Ses escaliers sont en papier. Se cassera le bout du nez. Il s'est cassé le bout du nez. Avec du joli fil doré. Le bout du nez s'est envolé. A rattrapé le bout du nez. Messieurs, Mesdames, applaudissez !
Uneenvie qu'il avait vraiment besoin d'avoir car cette nuit, cet homme ou plutĂŽt ce dĂ©mon Ă fait un rĂȘve plutĂŽt Ă©trange, qu'il croit comme un peut prĂ©monitoire. Il se trouvait en prĂ©sence d'une esclave hybride licorne et ça c'Ă©tait plutĂŽt rare et
ToutĂ©tait organisĂ© pour que chacun se reconnaisse comme partie dâun ensemble. La personnalitĂ© traditionnelle incorporait ces normes avec un bonheur inĂ©gal, mais ce quâon attendait de lâindividu, câest quâil se soumette Ă lâautoritĂ©. Lâaccession progressive au stade du petit homme va prendre des siĂšcles.
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Đ°Ï ÎŽŐ„Ő”. LvhqDV. Commentaires de Marie-NoĂ«lle Thabut, dimanche 28 aoĂ»t 2022 22Ă©me dimanche du Temps Ordinaire 1Ăšre lecture Psaume 2Ăšme lecture Evangile PREMIERE LECTURE - livre de Ben Sira le Sage 3, 17 Mon fils, accomplis toute chose dans l'humilitĂ©, et tu seras aimĂ© plus qu'un bienfaiteur. 18 Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser tu trouveras grĂące devant le Seigneur. 20 Grande est la puissance du Seigneur, et les humbles lui rendent gloire. 28 La condition de l'orgueilleux est sans remĂšde, car la racine du mal est en lui. 29 Qui est sensĂ© mĂ©dite les maximes de la sagesse ; l'idĂ©al du sage, c'est une oreille qui Ă©coute. L'IDEAL DU SAGE, C'EST UNE OREILLE QUI ECOUTE Ce texte sâĂ©claire si on en commence la lecture par la fin Qui est sensĂ© mĂ©dite les maximes de la sagesse ; lâidĂ©al du sage, câest une oreille qui Ă©coute. » Quand on dit sagesse » dans la Bible, on veut dire lâart de vivre heureux. Etre un homme sensĂ©, un homme sage », câest lâidĂ©al de tout homme en IsraĂ«l et du peuple tout entier ce peuple tout petit, nĂ© plus tard que beaucoup de ses illustres voisins si lâon considĂšre quâil mĂ©rite vĂ©ritablement le nom de peuple au moment de la sortie dâEgypte a ce privilĂšge grĂące Ă la RĂ©vĂ©lation dont il a bĂ©nĂ©ficiĂ© de savoir que Toute sagesse vient du Seigneur » Si 1,1 dans le sens que Dieu seul connaĂźt les mystĂšres de la vie et le secret du bonheur. Câest donc au Seigneur quâil faut demander la sagesse dans sa souveraine libertĂ©, il a choisi IsraĂ«l pour ĂȘtre le dĂ©positaire de ses secrets, de sa sagesse. Pour dire cela de maniĂšre imagĂ©e, JĂ©sus Ben Sirac, lâauteur de notre lecture de ce dimanche, fait parler la sagesse elle-mĂȘme comme si elle Ă©tait une personne Le CrĂ©ateur de toutes choses mâa donnĂ© un ordre, celui qui mâa créée a fixĂ© ma demeure. Il mâa dit âViens demeurer parmi les fils de Jacob, reçois ta part dâhĂ©ritage en IsraĂ«l, enracine-toi dans le peuple Ă©lu. » Si 24,8. IsraĂ«l est ce peuple qui recherche chaque jour la sagesse Devant le Temple, je priais pour la recevoir et jusquâau bout je la rechercherai. » Si 51,14. Si lâon en croit le psaume 1, il y trouve son bonheur Heureux lâhomme qui se plaĂźt dans la loi du SEIGNEUR et murmure sa loi jour et nuit. » Ps 1,2. Il rĂ©cite jour et nuit », cela veut dire quâil est tendu en permanence ; Qui cherche trouve » dira plus tard un autre JĂ©sus encore faut-il chercher, câest-Ă -dire reconnaĂźtre quâon ne possĂšde pas tout, quâon est en manque de quelque chose. Ben Sirac le sait bien il a ouvert Ă JĂ©rusalem, vers 180 ce que nous appellerions aujourdâhui une Ă©cole de thĂ©ologie une beth midrash. Pour faire sa publicitĂ©, il disait Approchez-vous de moi, vous qui nâavez pas dâinstruction, prenez place dans mon Ă©cole. » Si 51,23. Ne sâinscrivaient, bien sĂ»r, que des gens qui Ă©taient dĂ©sireux de sâinstruire. Si lâon croit tout savoir, on ne juge pas utile dâapprendre par des cours, des confĂ©rences, des livres. Au contraire, un vĂ©ritable fils dâIsraĂ«l ouvre toutes grandes ses oreilles ; sachant que toute sagesse vient de Dieu, il se laisse instruire par Dieu Qui est sensĂ© mĂ©dite les maximes de la sagesse ; lâidĂ©al du sage, câest une oreille qui Ă©coute. » Le peuple dâIsraĂ«l a si bien retenu la leçon quâil rĂ©cite plusieurs fois par jour Shema IsraĂ«l, Ecoute IsraĂ«l » Dt 6,4. LA CONDITION DE L'ORGUEILLEUX EST SANS REMEDE On voit bien ce quâil y faut dâhumilitĂ© ! Au sens dâavoir lâoreille ouverte pour Ă©couter les conseils, les consignes, les commandements. A lâinverse, lâorgueilleux, qui croit tout comprendre par lui-mĂȘme, ferme ses oreilles. Il a oubliĂ© que si la maison a les volets fermĂ©s, le soleil ne pourra pas y entrer ! Câest de simple bon sens. La parabole du pharisien et du publicain Lc 18 prend ici une rĂ©sonance particuliĂšre. Etait-ce donc si admirable, ce quâa fait le publicain ? Il sâest contentĂ© dâĂȘtre vrai. Dans le mot humilitĂ© », il y a humus » lâhumble a les pieds sur terre ; il se reconnaĂźt fondamentalement petit, pauvre par lui-mĂȘme ; il sait que tout ce quâil a, tout ce quâil est vient de Dieu. Et donc il compte sur Dieu, et sur lui seul. Il est prĂȘt Ă accueillir les dons et les pardons de Dieu... et il est comblĂ©. Le pharisien qui nâavait besoin de rien, qui se suffisait Ă lui-mĂȘme, est reparti comme il Ă©tait venu ; le publicain, lui, est rentrĂ© chez lui, transformĂ©. Toute sagesse vient du Seigneur, et demeure auprĂšs de lui pour toujours », dit Ben Sirac, et plus loin, faisant parler IsraĂ«l Il mâa suffi de tendre un peu lâoreille pour la recevoir, et jây ai trouvĂ© de grandes leçons. » Si 51,16. IsaĂŻe dit la joie de ces humbles que Dieu comble Les humbles se rĂ©jouiront de plus en plus dans le SEIGNEUR, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint dâIsraĂ«l. » Is 29,19. Ce qui nous vaut une lumineuse parole de JĂ©sus, ce que lâon appelle sa jubilation » PĂšre, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange ce que tu as cachĂ© aux sages et aux savants, tu lâas rĂ©vĂ©lĂ© aux tout-petits. » Mt 11,25 // Lc 10,21. Avec ceux-lĂ , les humbles, Dieu peut faire de grandes choses il en fait les serviteurs de son projet ; car toute vocation est mission confiĂ©e au service des autres Câest ainsi, par exemple, quâIsaĂŻe dĂ©crit lâexpĂ©rience du Serviteur de Dieu Le SEIGNEUR mon Dieu mâa donnĂ© le langage des disciples, pour que je puisse, dâune parole, soutenir celui qui est Ă©puisĂ©. Chaque matin, il Ă©veille, il Ă©veille mon oreille pour quâen disciple, jâĂ©coute. Le SEIGNEUR mon Dieu mâa ouvert lâoreille, et moi, je ne me suis pas rĂ©voltĂ©, je ne me suis pas dĂ©robĂ©. » Is 50,4-5. On comprend alors oĂč se ressourçait MoĂŻse qui fut un si grand et infatigable serviteur du projet de Dieu ; le livre des Nombres nous dit son secret MoĂŻse Ă©tait trĂšs humble, lâhomme le plus humble que la terre ait portĂ©. » Nb 12,3. JĂ©sus, lui-mĂȘme, le Serviteur de Dieu par excellence, confie je suis doux et humble de coeur » Mt 11,29. Et quand Saint Paul, Ă son tour, dĂ©crit son expĂ©rience spirituelle, il peut dire Sâil faut se vanter, je me vanterai de ce qui fait ma faiblesse⊠Le Seigneur mâa dĂ©clarĂ© Ma grĂące te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » 2 Co 11,30 ; 12,9. PSAUME - 67 68, 4-5, 6-7, 10-11 4 Les justes sont en fĂȘte, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. 5 Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. 6 PĂšre des orphelins, dĂ©fenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure ; 7 A l'isolĂ©, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la libertĂ©. 10 Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage une pluie gĂ©nĂ©reuse, et quand il dĂ©faillait, toi, tu le soutenais. 11 Sur les lieux oĂč campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. SON NOM EST LE SEIGNEUR Une toute petite phrase qui nâa lâair de rien donne bien le ton de lâensemble Son Nom est le SEIGNEUR » ce fameux Nom rĂ©vĂ©lĂ© Ă MoĂŻse qui dit la prĂ©sence permanente de Dieu au milieu des siens. Et parce quâil les entoure en tout temps de sa sollicitude, chacun des versets que nous chantons ici peut se lire Ă plusieurs niveaux. Câest Ă la fois la richesse et la complexitĂ© de ce psaume, quâon puisse le chanter Ă toute Ă©poque en se sentant concernĂ© ! Je vais essayer de faire entendre au moins un peu ces divers niveaux de lecture possibles. Les justes sont en fĂȘte, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. » On ne peut manquer dâĂ©voquer, bien sĂ»r, la danse de David, lors du transfert de lâarche Ă JĂ©rusalem. Mais, plus profondĂ©ment, câest de la joie du peuple libĂ©rĂ© dâEgypte quâil sâagit ici ; rappelons-nous le chant de MoĂŻse lui-mĂȘme aprĂšs le passage de la mer ; puis Myriam avait pris le relais La prophĂ©tesse Miryam, sĆur dâAaron, saisit un tambourin, et toutes les femmes la suivirent, dansant et jouant du tambourin. Et Miryam leur entonna Chantez pour le SEIGNEUR ! Ăclatante est sa gloire il a jetĂ© dans la mer cheval et cavalier ! » Ex 15,21. Puis vinrent les multiples interventions de Dieu au cours de lâExode autant de raisons, dĂ©sormais, pour chanter et danser. Dans les versets de ce dimanche, câest ce qui transparaĂźt le plus Aux captifs, il rend la libertĂ©. Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage une pluie gĂ©nĂ©reuse, et quand il dĂ©faillait, toi, tu le soutenais. Sur les lieux oĂč campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. » Ce fut la premiĂšre expĂ©rience dâIsraĂ«l. Mais nous savons bien dĂ©jĂ que toute allusion Ă la libĂ©ration vise non seulement celle-lĂ , la premiĂšre libĂ©ration, celle de la sortie dâEgypte, mais aussi le retour de lâExil Ă Babylone, et encore toutes les autres libĂ©rations, câest-Ă -dire chaque fois que les individus ou le peuple tout entier progressent vers plus de justice et de libertĂ©. Enfin, et peut-ĂȘtre surtout, celle quâon attend encore, la libĂ©ration dĂ©finitive de toutes les chaĂźnes de toute sorte. Aux captifs, il rend la libertĂ©. » Nous, ChrĂ©tiens, bien sĂ»r, nous pensons ici Ă la RĂ©surrection du Christ et Ă la nĂŽtre. CHANTEZ POUR DIEU, JOUEZ POUR SON NOM Une autre rĂ©miniscence de lâExode, dans nos versets dâaujourdâhui, se prĂȘte Ă©galement Ă des lectures que lâon pourrait dire superposĂ©es » Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage ton peuple une pluie gĂ©nĂ©reuse. » Il sâagit de la manne, bien sĂ»r, dâabord. Le livre de lâExode raconte Le SEIGNEUR dit Ă MoĂŻse Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne⊠le lendemain matin, il y avait une couche de rosĂ©e autour du camp. Lorsque la couche de rosĂ©e sâĂ©vapora, il y avait, Ă la surface du dĂ©sert, une fine croĂ»te, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils dâIsraĂ«l se dirent lâun Ă lâautre Mann hou ?â ce qui veut dire Quâest-ce que câest ?, car ils ne savaient pas ce que câĂ©tait. MoĂŻse leur dit Câest le pain que le SEIGNEUR vous donne Ă manger.â » Ex 16, Il sâagit aussi, trĂšs probablement, de la pluie bĂ©nĂ©fique, celle pour laquelle on prie si souvent lĂ -bas, car elle conditionne toute vie. Sans la pluie gĂ©nĂ©reuse », le pays de la promesse ne ruisselle pas de lait et de miel ». Il y a eu dans le passĂ© des sĂ©cheresses et donc des famines mĂ©morables pour commencer, on connaĂźt lâhistoire de Joseph et la terrible succession des sept annĂ©es de sĂ©cheresse qui ont amenĂ© ses frĂšres, les fils de Jacob, puis Jacob lui-mĂȘme Ă descendre en Egypte. Ensuite, il y eut, au temps du prophĂšte Elie 1 R 17-18, cette sĂ©cheresse qui fut lâoccasion dâune grande confrontation entre Elie lui-mĂȘme et la reine JĂ©zabel, une paĂŻenne, adoratrice de Baal, le prĂ©tendu dieu de la fĂ©conditĂ©, de lâorage et de la pluie. Tu rĂ©pandais sur ton hĂ©ritage ton peuple une pluie gĂ©nĂ©reuse. » peut se lire Toi seul as toujours rĂ©pandu tes bienfaits sur le peuple de lâAlliance. On connaĂźt encore une autre famine cĂ©lĂšbre, cette fois au temps de lâEmpire Romain, sous lâempereur Claude ; on sait quâĂ cette occasion, les communautĂ©s chrĂ©tiennes de lâensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en dans les rĂ©gions non touchĂ©es par la famine furent sollicitĂ©es de venir en aide financiĂšrement aux sinistrĂ©s. Ce qui valut Ă la communautĂ© de Corinthe un petit rappel Ă lâordre de saint Paul pour le manque dâempressement des Corinthiens Ă ouvrir leurs porte-monnaie 2 Co chapitres 8 et 9. A notre tour, nous ChrĂ©tiens avons bien aussi motif de rendre grĂące ; la manne, notre pain de chaque jour, nous est offerte en JĂ©sus-Christ, vĂ©ritable pain vivant descendu du ciel Moi, je suis le pain de la vie. Au dĂ©sert, vos pĂšres ont mangĂ© la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel si quelquâun mange de ce pain, il vivra Ă©ternellement. Le pain que je donnerai, câest ma chair, donnĂ©e pour la vie du monde. » Jn 6,48-51. Oui, vraiment Les justes sont en fĂȘte, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. » DEUXIEME LECTURE - lettre aux HĂ©breux 12, FrĂšres, quand vous ĂȘtes venus vers Dieu, 18 vous nâĂȘtes pas venus vers une rĂ©alitĂ© palpable, embrasĂ©e par le feu, comme la montagne du SinaĂŻ pas dâobscuritĂ©, de tĂ©nĂšbres ni dâouragan, 19 pas de son de trompettes ni de paroles prononcĂ©es par cette voix que les fils dâIsraĂ«l demandĂšrent Ă ne plus entendre. 22 Mais vous ĂȘtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la JĂ©rusalem cĂ©leste, vers des myriades dâanges en fĂȘte 23 et vers lâassemblĂ©e des premiers-nĂ©s dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous ĂȘtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenĂ©s Ă la perfection. 24 Vous ĂȘtes venus vers JĂ©sus, le mĂ©diateur dâune alliance nouvelle. DE LâANCIENNE ALLIANCE A LA NOUVELLE ALLIANCE La lettre aux HĂ©breux s'adresse trĂšs probablement Ă des ChrĂ©tiens d'origine juive ; son objectif clairement avouĂ© est donc de situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport Ă la PremiĂšre Alliance. Avec la venue du Christ, sa vie terrestre, sa Passion, sa mort et sa RĂ©surrection, tout ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© est considĂ©rĂ© par les ChrĂ©tiens comme une Ă©tape nĂ©cessaire dans l'histoire du salut, mais rĂ©volue pour eux. RĂ©volue, peut-ĂȘtre mais pas annulĂ©e pour autant. Qui veut situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport Ă la premiĂšre Alliance devra donc manifester Ă la fois continuitĂ© et radicale nouveautĂ©. En faveur de la continuitĂ©, on entend ici des mots trĂšs habituels en IsraĂ«l SinaĂŻ, feu, obscuritĂ©, tĂ©nĂšbres, ouragan, trompettes, Sion, JĂ©rusalem, les noms inscrits dans les cieux, juge et justice, alliance... Ce vocabulaire Ă©voque toute lâexpĂ©rience spirituelle du peuple de lâAlliance ; il est trĂšs familier aux auditeurs de cette prĂ©dication. Prenons le temps de relire quelques textes de lâAncien Testament puisquâils sont la source Le troisiĂšme jour, dĂšs le matin, il y eut des coups de tonnerre, des Ă©clairs, une lourde nuĂ©e sur la montagne, et une puissante sonnerie de cor ; dans le camp, tout le peuple trembla. MoĂŻse fit sortir le peuple hors du camp, Ă la rencontre de Dieu, et ils restĂšrent debout au pied de la montagne. La montagne du SinaĂŻ Ă©tait toute fumante, car le SEIGNEUR y Ă©tait descendu dans le feu ; la fumĂ©e montait, comme la fumĂ©e dâune fournaise, et toute la montagne tremblait violemment. La sonnerie du cor Ă©tait de plus en plus puissante. MoĂŻse parlait, et la voix de Dieu lui rĂ©pondait. » Ex 19,16-19. Tout le peuple voyait les Ă©clairs, les coups de tonnerre, la sonnerie du cor et la montagne fumante. Le peuple voyait ils frĂ©mirent et se tinrent Ă distance⊠Le peuple se tint Ă distance, mais MoĂŻse sâapprocha de la nuĂ©e obscure oĂč Dieu Ă©tait. » Ex 20, Et le livre du DeutĂ©ronome commente Vous vous ĂȘtes donc approchĂ©s et tenus debout, au pied de la montagne. Et la montagne Ă©tait en feu, embrasĂ©e jusquâen plein ciel, parmi les tĂ©nĂšbres des nuages et de la nuĂ©e obscure. » Dt 4,11. La mĂ©moire dâIsraĂ«l est nourrie de ces rĂ©cits ; ils sont les titres de gloire du peuple de lâAlliance. Toutes les fĂȘtes dâIsraĂ«l sont nourries de la mĂ©moire de ces Ă©vĂ©nements on les rappelle sans cesse, on les enseigne Ă ses fils et aux fils de ses fils, comme on dit. La surprise que nous rĂ©serve ce texte de la lettre aux HĂ©breux, câest quâil semble dĂ©prĂ©cier cette expĂ©rience mĂ©morable ; car, dĂ©sormais, lâAlliance a Ă©tĂ© complĂštement renouvelĂ©e ; nous lâavons vu un peu plus haut dâaprĂšs le rĂ©cit du livre de lâExode, MoĂŻse approchait de Dieu alors que le peuple Ă©tait tenu Ă distance Le peuple voyait ils frĂ©mirent et se tinrent Ă distance⊠mais MoĂŻse sâapprocha de la nuĂ©e obscure oĂč Dieu Ă©tait. » Et quelques versets auparavant, le peuple sâĂ©tait vu interdire lâaccĂšs de la montagne. JESUS, MEDIATEUR DâUNE ALLIANCE NOUVELLE Au contraire, dĂ©sormais, dans la Nouvelle Alliance, les baptisĂ©s sont Ă©tablis dans une vĂ©ritable relation dâintimitĂ© avec Dieu. Lâauteur dĂ©crit cette nouvelle expĂ©rience spirituelle comme lâentrĂ©e paisible dans un nouveau monde de beautĂ©, de fĂȘte Mais vous ĂȘtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la JĂ©rusalem cĂ©leste, vers des myriades dâanges en fĂȘte et vers lâassemblĂ©e des premiers-nĂ©s dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous ĂȘtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenĂ©s Ă la perfection. Vous ĂȘtes venus vers JĂ©sus, le mĂ©diateur dâune Alliance nouvelle. » DĂšs lâAncien Testament, on le sait, la crainte de Dieu avait changĂ© de sens au temps du SinaĂŻ, elle Ă©tait de la peur devant les dĂ©monstrations de puissance ; une peur telle que le peuple demandait mĂȘme Ă ne plus entendre la voix de Dieu » ; et puis, peu Ă peu les relations du peuple avec Dieu avaient Ă©voluĂ© et la crainte sâĂ©tait transformĂ©e en confiance filiale. Pour ceux qui ont connu JĂ©sus, câest plus beau encore ils ont dĂ©couvert en lui le vrai visage du PĂšre vous vous rappelez ce que saint Paul Ă©crivait aux ChrĂ©tiens de Galates, en Turquie Vous nâavez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramĂšne Ă la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et câest en lui que nous crions Abba !â, câest-Ă -dire PĂšre ! Câest donc lâEsprit Saint lui-mĂȘme qui atteste Ă notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Rm 8,15-16. JĂ©sus joue donc pleinement son rĂŽle de mĂ©diateur dâune Alliance nouvelle » puisquâil permet Ă tous les baptisĂ©s dâapprocher de Dieu, de devenir des premiers-nĂ©s » au sens de consacrĂ©s ». Lâantique promesse faite Ă MoĂŻse et au peuple dâIsraĂ«l, au pied du SinaĂŻ, est enfin rĂ©alisĂ©e Si vous Ă©coutez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples, car toute la terre mâappartient ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prĂȘtres, une nation sainte. » Ex 19,5-6. Ce que lâauteur de notre lettre traduit Avançons-nous donc avec assurance vers le TrĂŽne de la grĂące » He 4,16. EVANGILE - selon Saint Luc 14, 1 Un jour de sabbat, JĂ©sus Ă©tait entrĂ© dans la maison dâun chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers lâobservaient. 7 JĂ©sus dit une parabole aux invitĂ©s lorsquâil remarqua comment ils choisissaient les premiĂšres places, et il leur dit 8 Quand quelquâun tâinvite Ă des noces, ne va pas tâinstaller Ă la premiĂšre place, de peur quâil ait invitĂ© un autre plus considĂ©rĂ© que toi. 9 Alors, celui qui vous a invitĂ©s, toi et lui, viendra te dire CĂšde-lui ta placeâ ; et, Ă ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la derniĂšre place. 10 Au contraire, quand tu es invitĂ©, va te mettre Ă la derniĂšre place. Alors, quand viendra celui qui tâa invitĂ©, il te dira Mon ami, avance plus hautâ, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront Ă la table avec toi. 11En effet, quiconque sâĂ©lĂšve sera abaissĂ© ; et qui sâabaisse sera Ă©levĂ©. » 12 JĂ©sus disait aussi Ă celui qui lâavait invitĂ© Quand tu donnes un dĂ©jeuner ou un dĂźner, nâinvite pas tes amis, ni tes frĂšres, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient lâinvitation et ce serait pour toi un don en retour. 13 Au contraire, quand tu donnes une rĂ©ception, invite des pauvres, des estropiĂ©s, des boiteux, des aveugles ; 14 heureux seras-tu, parce quâils nâont rien Ă te donner en retour cela te sera rendu Ă la rĂ©surrection des justes. » JESUS ET LES PHARISIENS Dans lâĂ©vangile de saint Luc, on trouve souvent des scĂšnes de repas chez Simon le pharisien 7,36 ; chez Marthe et Marie 10,38 ; Ă nouveau chez un pharisien 11,37 ; chez ZachĂ©e 19 ; le repas pascal 22. Lâimportance que JĂ©sus attachait aux repas faisait mĂȘme dire aux gens malveillants VoilĂ un glouton et un ivrogne » Lc 7,34. Trois de ces repas se dĂ©roulent chez des pharisiens et deviennent occasion de dĂ©saccord. Au cours du premier, chez Simon Luc 7,36, une femme de mauvaise rĂ©putation Ă©tait venue se jeter aux pieds de JĂ©sus et, contre toute attente, il lâavait donnĂ©e en exemple ; le second Lc 11,37 fut Ă©galement lâoccasion dâun grave malentendu, cette fois parce que JĂ©sus avait omis de se laver les mains avant de passer Ă table le dĂ©bat avait trĂšs mal tournĂ© et JĂ©sus en avait profitĂ© pour prononcer une diatribe sĂ©vĂšre. Si bien que Luc conclut lâĂ©pisode en disant Quand JĂ©sus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencĂšrent Ă sâacharner contre lui et Ă le harceler de questions ; ils lui tendaient des piĂšges pour traquer la moindre de ses paroles. » Lc 11, 53. Le texte que nous lisons aujourdâhui raconte un troisiĂšme repas chez un pharisien Luc le situe un jour de sabbat. On sait lâimportance du sabbat dans la vie du peuple dâIsraĂ«l de ce jour de repos shabbat » en hĂ©breu signifie cesser toute activitĂ©, le peuple Ă©lu avait fait un jour de fĂȘte et de joie en lâhonneur de son Dieu. FĂȘte de la crĂ©ation du monde, fĂȘte de la libĂ©ration du peuple tirĂ© dâEgypte... en attendant la grande fĂȘte du Jour oĂč Dieu renouvellera la CrĂ©ation tout entiĂšre. A lâĂ©poque de JĂ©sus, la fĂȘte Ă©tait toujours lĂ , et un repas solennel marquait ce jour repas qui Ă©tait souvent lâoccasion de recevoir des coreligionnaires ; mais les interdits rituels de la Loi sâĂ©taient tellement multipliĂ©s que le respect des prescriptions avait occultĂ© chez certains lâessentiel la charitĂ© fraternelle. Ce jour-lĂ , au dĂ©but du repas, une scĂšne qui ne figure pas dans notre lecture liturgique est Ă lâorigine des conversations JĂ©sus guĂ©rit un malade souffrant dâhydropisie oedĂšmes ; câest lâoccasion de nouvelles discussions autour de la table, parce que JĂ©sus est accusĂ© dâavoir enfreint la rĂšgle du repos du sabbat. Il ne faut pas nous Ă©tonner de ce que nous rapporte ainsi lâĂ©vangile, concernant les relations entre JĂ©sus et les pharisiens, mĂ©lange de sympathie et de sĂ©vĂ©ritĂ© extrĂȘme de part et dâautre. Sympathie, car les pharisiens Ă©taient des gens trĂšs bien. Rappelons-nous que le mouvement religieux Pharisien » est nĂ© vers 135 dâun dĂ©sir de conversion ; son nom qui signifie sĂ©parĂ© » traduit un choix le refus de toute compromission politique, de tout laisser-aller dans la pratique religieuse ; deux problĂšmes Ă lâordre du jour en 135. Au temps du Christ, leur ferveur nâest pas entamĂ©e, ni leur courage sous HĂ©rode le Grand 39-4 av six mille dâentre eux qui refusaient de prĂȘter serment de fidĂ©litĂ© Ă Rome et Ă HĂ©rode ont Ă©tĂ© punis de fortes amendes. Le maintien de leur identitĂ© religieuse repose sur un trĂšs grand respect de la tradition ce mot tradition » ne doit pas ĂȘtre entendu de maniĂšre pĂ©jorative ; la tradition, câest la richesse reçue des pĂšres tout le long labeur des anciens pour dĂ©couvrir le comportement qui plaĂźt Ă Dieu se transmet sous forme de prĂ©ceptes qui rĂ©gissent les plus petits dĂ©tails de la vie quotidienne. Est-ce en soi critiquable ? Et les consignes des pharisiens, mises par Ă©crit aprĂšs 70 ap. ressemblent fort, pour certaines, Ă celles de JĂ©sus lui-mĂȘme. Or ils nâont certainement pas copiĂ© ce quâils appelaient lâhĂ©rĂ©sie chrĂ©tienne ». Le Pharisianisme en tant que mouvement est donc tout Ă fait respectable. Et JĂ©sus ne lâattaque jamais. Il ne refuse pas non plus de leur parler Ă preuve, ces repas ; voir aussi NicodĂšme, Jn 3. GARE AU CONTENTEMENT DE SOI Mais le plus bel idĂ©al religieux peut avoir ses Ă©cueils la rigueur dâobservance peut engendrer une trop bonne conscience et rendre mĂ©prisant pour ceux qui nâen font pas autant. Plus profondĂ©ment, vouloir ĂȘtre sĂ©parĂ© » nâest pas sans ambiguĂŻtĂ© ; quand on sait que le dessein de Dieu est un projet de rassemblement dans lâamour. Ces dĂ©viances ont inspirĂ© quelques paroles dures de JĂ©sus elles visent ce que lâon appelle le PharisaĂŻsme » ; de cela tous les mouvements religieux de tous les temps sont capables la parabole de la paille et de la poutre est lĂ pour nous le rappeler. A premiĂšre vue, les conseils donnĂ©s par JĂ©sus au cours du repas sur le choix des places et le choix des invitĂ©s pourraient donc se limiter Ă des rĂšgles de biensĂ©ance et de philanthropie. En IsraĂ«l comme ailleurs, les sages ont Ă©crit de trĂšs belles maximes sur ces sujets ; par exemple, dans le livre des Proverbes Ne cherche pas Ă briller devant le roi, ne te mets pas Ă la place des grands ; mieux vaut que lâon te dise Monte iciâ, plutĂŽt que dâĂȘtre rabaissĂ© devant un prince. » Pr 25,6-7 ; et dans celui de Ben Sirac Si un grand tâinvite, dĂ©robe-toi il tâinvitera de plus belle. Ne tâimpose pas, de peur dâĂȘtre repoussĂ©, ne te tiens pas trop loin, de peur dâĂȘtre oubliĂ©. » Si 13,9-10. Mais le propos de JĂ©sus va beaucoup plus loin Ă la maniĂšre des prophĂštes, il cherche avec vĂ©hĂ©mence, Ă ouvrir les yeux des Pharisiens avant quâil ne soit trop tard ; trop de contentement de soi peut conduire Ă lâaveuglement. PrĂ©cisĂ©ment parce que les pharisiens Ă©taient des gens trĂšs bien, de fidĂšles pratiquants de la religion juive, JĂ©sus dĂ©masque chez eux le risque du mĂ©pris des autres ; or JĂ©sus a toujours devant les yeux la venue du Royaume pour y entrer, il faut, a-t-il dit souvent, se faire comme de petits enfants cf Lc 9,46-48 ; Mt 18,4. La conversion qui conduit au Royaume nâest possible que si lâhomme se reconnaĂźt faible devant Dieu Ă preuve la parabole du pharisien et du publicain Lc18,10-14. Les pharisiens risquent dâĂȘtre fort loin de lâaccueil des pauvres et des estropiĂ©s qui est le signe principal du Royaume Allez annoncer Ă Jean ce que vous avez vu et entendu les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lĂ©preux sont purifiĂ©s, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. » Lc 7,22. Ceux qui accueillent et respectent ces humbles sans attendre de retour participeront avec eux, dit JĂ©sus, Ă la rĂ©surrection promise. Câest ce que souligne Saint Jacques dans sa lettre Mes frĂšres, dans votre foi en JĂ©sus Christ, notre Seigneur de gloire, nâayez aucune partialitĂ© envers les personnes. » Jc 2,1. L'intelligence des Ă©critures, de Marie-NoĂ«lle Thabut Une prĂ©sentation simple et claire de tous les textes du lectionnaire des dimanches et fĂȘtes des trois annĂ©es. Un ouvrage pĂ©dagogique qui met la bible Ă la portĂ©e de tous. La collection complĂšte existe en 6 volumes sĂ©parĂ©s ou en coffret. La Bible des familles Les plus beaux textes de la Bible prĂ©sentĂ©s par Marie-NoĂ«lle Thabut, illustrĂ©s par Eric Puybaret, ArtĂšge Ă©ditions
Paul Fuzier Les sous-titres ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s par Bibliquest ; ME 1955 p. 281, 316 et ME 1956 p. 29, 65 Table des matiĂšres 1 - CaractĂšres de lâhomme de Dieu selon 1 TimothĂ©e - La justice - La piĂ©tĂ© - La foi - Lâamour - La patience - La douceur dâesprit 2 - Bonnes Ćuvres - Enseigner - Convaincre - Corriger - Instruire dans la justice - Jeune Ăąge et formation 3 - Exemples de lâAncien Testament - Lâhomme de Dieu de 1 Sam. 3 - Samuel, David - Lâhomme de Dieu de Juda en 1 Rois 13 - ĂlisĂ©e - 2 Rois 4 â ĂlisĂ©e et la Sunamite - 2 Rois 5 â ĂlisĂ©e et la guĂ©rison du lĂ©preux - 2 Rois 6 â ĂlisĂ©e et les fils des prophĂštes - 2 Rois 6 â ĂlisĂ©e et les dĂ©livrances dâIsraĂ«l - 2 Rois 8 â ĂlisĂ©e et la Sunamite - 2 Rois 8 â ĂlisĂ©e et HazaĂ«l - 2 Rois 13 â ĂlisĂ©e et le roi Joas - MoĂŻse et Ălie - PriĂšre, intercession - BĂ©nĂ©diction, ministĂšre de la Parole, intercession et adoration â MoĂŻse - GrĂące et puissance, et parole de jugement â Ălie - Souffrances - Juges 13 â lâAnge de lâĂternel, manifestation de Christ 1 - CaractĂšres de lâhomme de Dieu selon 1 TimothĂ©e Un homme de Dieu, câest celui qui, dans ce monde, manifeste les caractĂšres du Dieu quâil connaĂźt et auquel il a le sentiment dâappartenir tout entier. Vivant prĂšs de Lui, nourri de toute parole de Dieu », il a la connaissance de sa pensĂ©e et peut ainsi parler et agir de sa part. Lâinestimable privilĂšge de pouvoir ĂȘtre ici-bas un homme de Dieu est-il rĂ©servĂ© seulement Ă des chrĂ©tiens ĂągĂ©s ? Lâennemi le laisserait croire Ă de plus jeunes dans la foi. Mais câest prĂ©cisĂ©ment Ă celui auquel il Ă©crivait Que personne ne mĂ©prise ta jeunesse », que lâapĂŽtre dit aussi Mais toi, ĂŽ homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piĂ©tĂ©, la foi, lâamour, la patience, la douceur dâesprit ; combats le bon combat de la foi ; saisis la vie Ă©ternelle, pour laquelle tu as Ă©tĂ© appelĂ© et tu as fait la belle confession devant beaucoup de tĂ©moins », lui montrant ainsi ce que lâhomme de Dieu doit fuir, dâune part, et poursuivre, de lâautre. Il convient de fuir tout ce qui est opposĂ© au caractĂšre de Dieu et de poursuivre ce qui Le glorifie, de maniĂšre Ă prĂ©senter Dieu au monde et parmi les saints 1 Tim. 412 et 611, 12. Fuis ces choses », celles dont il est question dans les versets 10 et 11 de ce chapitre 6 de la premiĂšre Ă©pĂźtre Ă TimothĂ©e. Câest lâennemi qui place dans le cĆur du croyant le dĂ©sir de devenir riche », de possĂ©der ce que Dieu ne lui a pas donnĂ©, et câest une racine de toutes sortes de maux » ; cela peut mĂȘme conduire Ă lâabandon du christianisme puisque lâapĂŽtre ajoute ce que quelques-uns ayant ambitionnĂ© ils se sont Ă©garĂ©s de la foi, et se sont transpercĂ©s eux-mĂȘmes de beaucoup de douleurs ». Lâhomme de Dieu est invitĂ© Ă fuir ces choses », rĂ©alisant que la piĂ©tĂ© avec le contentement est un grand gain » 1 Tim. 66. GuĂ©hazi, le serviteur dâĂlisĂ©e, nâa pas su fuir ces choses » ; bien au contraire, son dĂ©sir de possĂ©der des richesses Ă©tait tel quâil est allĂ© jusquâĂ mentir pour se faire donner par Naaman une partie des biens que ce dernier remportait en Syrie. Aussi, ĂlisĂ©e a-t-il dĂ» lui annoncer ce terrible jugement La lĂšpre de Naaman sâattachera Ă toi et Ă ta semence pour toujours » 2 Rois 527. GuĂ©hazi en a fait la triste expĂ©rience, câest une racine de toutes sortes de maux que lâamour de lâargent » ; il sâest transpercĂ© lui-mĂȘme de beaucoup de douleurs ». Quel contraste avec son maĂźtre ! Vrai homme de Dieu, ĂlisĂ©e a refusĂ© les biens que lui apportait Naaman. Le fait quâil se tenait devant lâĂternel » lui donnait la puissance nĂ©cessaire pour fuir » et pour poursuivre ». Car, sâil est des choses quâil convient de fuir », il en est dâautres que lâhomme de Dieu doit poursuivre », 1 TimothĂ©e 611 nous lâa montrĂ©. Six dâentre elles sont Ă©numĂ©rĂ©es dans ce passage - La justice Il sâagit de la justice pratique et non de la position de justice oĂč nous a placĂ©s lâĆuvre de Christ, saisie par la foi. La seconde nous est acquise, nous nâavons pas Ă la poursuivre » ; le croyant en est revĂȘtu devant Dieu. La justice quâil est exhortĂ© Ă poursuivre », câest celle dont la pratique le revĂȘtira comme dâune cuirasse » en prĂ©sence de lâadversaire cf. Ăph. 614. Le bon Berger conduit ses brebis dans des sentiers de justice » Ps. 233, des sentiers oĂč le mal nâentre pas, de sorte que le croyant peut marcher, au milieu du monde oĂč le mal rĂšgne, dans un chemin de vraie sĂ©paration du mal. Il est appelĂ© Ă y suivre fidĂšlement Celui qui a aimĂ© la justice » et haĂŻ la mĂ©chancetĂ© », câest pourquoi » son Dieu lâa oint dâune huile de joie au-dessus de ses compagnons » Ps. 457. Si nous dĂ©sirons lâimiter quelque peu, il nous faut poursuivre la justice », la pratique de la justice dans nos rapports et avec les saints et avec le monde. - La piĂ©tĂ© Ce nâest pas une source de gain », Ă©crit lâapĂŽtre Ă TimothĂ©e, câest un grand gain » si elle va de pair avec le contentement. Il nây a alors dans le cĆur aucun dĂ©sir de devenir riche », dĂ©sir qui conduit Ă la ruine morale, si pas toujours matĂ©rielle. La piĂ©tĂ© est un sentiment qui est tout Ă la fois de crainte et de confiance un homme pieux introduit Dieu dans tous les dĂ©tails de sa vie, craint de Lui dĂ©plaire et se confie en Lui pour tout. Dans un sentier de justice », câest ce que le fidĂšle est invitĂ© Ă poursuivre » et il ne peut le faire que dans un tel sentier, câest pourquoi il est parlĂ© de piĂ©tĂ© aprĂšs quâil a Ă©tĂ© question de justice. - La foi Ce nâest pas de la foi pour le salut de lâĂąme quâil sâagit ici ; lâapĂŽtre veut parler de la puissance spirituelle qui est nĂ©cessaire pour jouir des choses invisibles et Ă©ternelles et ces choses sont toutes en Christ, Objet de la foi. Quel contraste entre celui qui veut devenir riche », qui court aprĂšs les choses qui se voient » et qui sont pour un temps » et celui qui, occupĂ© des choses qui ne se voient pas » et qui sont Ă©ternelles », poursuit la foi » ! - Lâamour Poursuivez lâamour », Ă©crivait lâapĂŽtre aux Corinthiens 1 Cor. 141, quand il les enseignait au sujet de lâexercice des dons dans lâassemblĂ©e. Quâil sâagisse de lâĂ©dification de lâassemblĂ©e, de nos rapports personnels avec les frĂšres ou avec le monde, poursuivons lâamour, un amour vrai, insĂ©parable de la saintetĂ© et de la vĂ©ritĂ©. Par-dessus tout, poursuivons lâamour que nous avons Ă manifester et envers Dieu et envers Christ, poursuivons-le dans lâobĂ©issance Ă la Parole, obĂ©issance qui en est la vĂ©ritable preuve Jean 1421 et 23 ; 1 Jean 52. - La patience Câest la vertu chrĂ©tienne qui, a-t-on dit si justement, est la plus difficile Ă rĂ©aliser. On peut marcher avec fidĂ©litĂ© un jour, quelques jours, mais qui poursuivra sans se lasser, patiemment, jusquâau bout ?⊠Si lâĂ©nergie est nĂ©cessaire pour rejeter tout fardeau et le pĂ©chĂ© qui nous enveloppe si aisĂ©ment », la patience lâest tout autant pour courir la course qui est devant nous » HĂ©b. 121. Patience et souffrance vont gĂ©nĂ©ralement de pair et certes, poursuivre la justice, la piĂ©tĂ©, la foi, lâamour implique la souffrance, quâil sâagisse de connaĂźtre quelque chose de lâopprobre de Christ, de sentir notre faiblesse pour poursuivre », dâĂ©prouver lâhostilitĂ© dâun monde ennemi, quâil sâagisse des exercices que Dieu nous dispense dans ce chemin en vue de notre formation, ou encore des infirmitĂ©s de ceux qui nous entourent, infirmitĂ©s que nous avons Ă supporter. - La douceur dâesprit On pourrait poursuivre » les diffĂ©rentes vertus dont lâapĂŽtre vient de parler et conserver malgrĂ© tout, en prĂ©sence de ce qui met notre patience Ă lâĂ©preuve, une certaine amertume qui se manifesterait tĂŽt ou tard dans notre conduite. Lâhomme de Dieu doit en ĂȘtre gardĂ©, il doit veiller sur son esprit et poursuivre » cette douceur intĂ©rieure qui sera vue dans toute sa marche. Si la paix du Christ⊠prĂ©side dans nos cĆurs », il sera facile de la poursuivre.., avec tous » Col. 315 ; HĂ©b. 1214. Câest ainsi que le fidĂšle peut reprĂ©senter Dieu dans ce monde, parler et agir de sa part, apporter ses ressources, dire ses avertissements ou ses rĂ©prĂ©hensions, bref ĂȘtre un homme de Dieu. Il rencontrera alors inĂ©vitablement la puissance de lâadversaire, câest pourquoi lâapĂŽtre adresse Ă TimothĂ©e une troisiĂšme exhortation combats le bon combat de la foi ». Combattre ce combat est tout aussi nĂ©cessaire pour fuir » et poursuivre » ce qui nous est prĂ©sentĂ© an verset 11 du chapitre 6 de la premiĂšre Ă©pĂźtre Ă TimothĂ©e, que pour maintenir la pure doctrine, la foi qui a Ă©tĂ© une fois enseignĂ©e aux saints » Jude 3. Au terme du combat, le prix proposĂ© câest la vie Ă©ternelle en gloire TimothĂ©e Ă©tait exhortĂ© Ă la saisir », Ă en jouir dĂ©jĂ par avance, et ce devait ĂȘtre pour lui un encouragement prĂ©cieux dans la lutte. 2 - Bonnes Ćuvres Dans la 2me Ă©pĂźtre, lâapĂŽtre parle de lâhomme de Dieu dâune maniĂšre peut-ĂȘtre plus gĂ©nĂ©rale que dans la premiĂšre ; dans celle-ci, il dit Ă TimothĂ©e Mais toi, ĂŽ homme de Dieu », tandis que dans la 2me il Ă©crit ⊠afin que lâhomme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne Ćuvre ». Certes, les exhortations de 1 TimothĂ©e 611, 12 sont Ă©galement pour nous, afin que nous puissions ĂȘtre nous aussi des hommes de Dieu ; Ă plus forte raison lâenseignement de TimothĂ©e 316, 17 nous concerne-t-il chacun. Toute bonne Ćuvre », voilĂ ce qui est proposĂ© au fidĂšle. Ce nâest pas dâune Ćuvre » spĂ©ciale quâil sâagit ici, comme celle de la femme qui, entrĂ©e dans la maison de Simon le lĂ©preux avec un vase dâalbĂątre plein dâun parfum de grand prix », le rĂ©pandit sur la tĂȘte de Celui quâon allait crucifier et qui Ă©tait son Roi cf. Matt. 2610. Cette expression renferme tout ce qui est produit par un cĆur renouvelĂ©, par exemple la sympathie envers ceux qui souffrent, ou encore le support de nos frĂšres. Cela ne doit pas rester Ă lâĂ©tat de sentiment dans le cĆur mais se traduire en actes. Lâaction dĂ©coule de la pensĂ©e ; la pensĂ©e qui a dĂ©terminĂ© lâaction peut avoir Ă©tĂ© fugitive â au point mĂȘme de paraĂźtre absente lorsque lâacte est purement instinctif, mais ce nâest pas dâactes de ce genre que nous parlons ici â ou, au contraire, longuement mĂ»rie quoi quâil en soit, elle a prĂ©cĂ©dĂ© lâacte. Il faut donc que nos pensĂ©es soient gouvernĂ©es, formĂ©es et, pour que ce soit en vue de toute bonne Ćuvre », il est nĂ©cessaire quâelles le soient par la Parole inspirĂ©e. Câest la Parole de Dieu qui doit ĂȘtre, pour lâhomme de Dieu, la source de tout, pensĂ©es dâabord, paroles et actions ensuite. Elle est utile - Enseigner Pour enseigner », câest-Ă -dire pour Ă©tablir la saine doctrine, de laquelle est insĂ©parable la pratique de la vie chrĂ©tienne, comme nous le montre lâapĂŽtre en particulier dans lâĂ©pĂźtre Ă Tite. Sâil nâest enseignĂ© de Dieu, un croyant ne peut ĂȘtre un homme de Dieu. Et câest par lâĂcriture inspirĂ©e de Lui, toute entiĂšre inspirĂ©e du commencement Ă la fin, que Dieu se plaĂźt Ă enseigner les siens. - Convaincre Pour convaincre ». Lâhomme de Dieu a besoin dâavoir la conviction profonde de lâautoritĂ© divine de ce qui forme et gouverne ses pensĂ©es. LâĂcriture est lĂ pour le convaincre du caractĂšre divin des propres enseignements quâelle apporte, pour parler aussi Ă sa conscience, lui montrant ce qui pourrait ĂȘtre Ă juger chez lui, afin que ses rapports avec Dieu soient maintenus dans la vraie lumiĂšre de sa prĂ©sence. - Corriger Pour corriger ». La discipline de Dieu est nĂ©cessaire pour notre formation, pour nous ramener si nous nous Ă©garons du droit chemin, pour nous reprendre et nous redresser chaque fois que la chose est indispensable. Telle est encore lâutilitĂ© de lâĂcriture inspirĂ©e pour la formation et la direction de lâhomme de Dieu. - Instruire dans la justice Pour instruire dans la justice ». Nous ne pouvons savoir ce quâest la justice pratique que dans la mesure oĂč nous sommes instruits par la Parole. Par son moyen, nous recevons instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement et la droiture » Prov. 13. Câest ainsi que lâhomme de Dieu est rendu capable de poursuivre la justice » et quâil peut ĂȘtre accompli et parfaitement accompli pour toute bonne Ćuvre » 1 Tim. 611 ; 2 Tim. 316, 17. - Jeune Ăąge et formation Ces enseignements sont pour de jeunes croyants aussi bien que pour de plus ĂągĂ©s, et ils nous sont donnĂ©s tout particuliĂšrement en vue des derniers jours, durant lesquels lâĂ©tat moral des hommes est celui dĂ©crit dans les cinq premiers versets de 2 TimothĂ©e 3, et lâĂ©tat de la chrĂ©tientĂ©, celui dont il est parlĂ© au chapitre 2 de cette mĂȘme Ă©pĂźtre verset 20. Ne nous laissons dĂ©courager ni par ceci ni par cela ! Au sein dâun tel Ă©tat de choses, il y a une responsabilitĂ© individuelle Si donc quelquâun se purifie de ceux-ci des vases Ă dĂ©shonneur », il sera un vase Ă honneur, sanctifiĂ©, utile au maĂźtre, prĂ©parĂ© pour toute bonne Ćuvre » v. 21. Cette prĂ©paration pour toute bonne Ćuvre » est opĂ©rĂ©e, nous lâavons vu, par lâaction de la Parole inspirĂ©e, utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice ». Lâhomme de Dieu peut alors fuir » et poursuivre » et cela, aussi bien dans sa vie pratique individuelle que pour faire face Ă sa responsabilitĂ© individuelle du point de vue ecclĂ©siastique fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, lâamour, la paix » v. 22. Mais lĂ il est ajoutĂ© Avec ceux qui invoquent le Seigneur dâun cĆur pur ». Fuir le mal, poursuivre le bien, ne conduit pas Ă lâisolement. Il convient de se sĂ©parer sans doute â et la force de ce passage est bien dans la sĂ©paration dâavec les vases Ă dĂ©shonneur â mais cette responsabilitĂ© individuelle nâentraĂźne pas, au sein de la grande maison », une position individuelle il faut se sĂ©parer, se purifier », fuir » et poursuivre », mais avec ceux qui invoquent le Seigneur dâun cĆur pur », câest-Ă -dire dâun cĆur dans lequel les motifs ne sont pas mĂ©langĂ©s, dâun cĆur sĂ©parĂ© du mal et attachĂ© au bien. Un cĆur pur, câest un cĆur soumis Ă lâautoritĂ© de la Parole inspirĂ©e nous sommes purifiĂ©s par lâobĂ©issance Ă la vĂ©ritĂ© » cf. 1 Pierre 122. Que la Parole inspirĂ©e de Dieu forme nos cĆurs et les purifie de tout ce qui est charnel en nous ; quâelle gouverne nos pensĂ©es et rĂšgle nos pas, afin que nous puissions manifester, dans notre vie individuelle et dans lâassemblĂ©e, les traits dâun homme de Dieu ! Combien il serait Ă dĂ©sirer, dans ces derniers jours de lâhistoire de lâĂglise sur la terre, que beaucoup de croyants aient Ă cĆur dâĂȘtre des hommes de Dieu » et le soient vraiment, formĂ©s et prĂ©parĂ©s Ă cela par lâaction sanctifiante et purifiante de la Parole, pouvant ainsi parler de la part de Dieu, faire connaĂźtre sa volontĂ© et prĂ©senter ses ressources pour rĂ©pondre aux besoins du moment ! Dieu veuille que la mĂ©ditation du sujet que nous dĂ©sirons Ă©tudier en amĂšne un grand nombre Ă remplir, parmi les saints, le service auquel fut jadis exhortĂ©, en tant quâhomme de Dieu, un TimothĂ©e ! 3 - Exemples de lâAncien Testament Câest dans lâAncien Testament quâil nous faudra chercher la plupart des enseignements concernant les caractĂšres, le service, les responsabilitĂ©s et les privilĂšges de lâhomme de Dieu. Car, en effet, nombreux sont ceux qui, dans cette partie des Ăcritures, ont Ă©tĂ© appelĂ©s de ce nom, tandis que TimothĂ©e est sans doute le seul auquel ce titre ait Ă©tĂ© donnĂ© dans le Nouveau. - Lâhomme de Dieu de 1 Sam. 3 Câest un homme de Dieu » qui vint vers Ăli » dans des jours marquĂ©s par une grande activitĂ©, par un service qui, en apparence, tĂ©moignait dâun zĂšle ardent, tandis que le caractĂšre moral Ă©tait loin dâĂȘtre celui qui aurait dĂ» y correspondre. Ăli jugeait le mal mais nâavait pas lâĂ©nergie nĂ©cessaire pour sâen sĂ©parer ; il perdait de vue quâil en demeurait donc solidaire. Aussi un homme de Dieu lui est-il envoyĂ© pour lâavertir ; il lui parle de la part de lâĂternel â câest lĂ un des caractĂšres essentiels de lâhomme de Dieu Ainsi dit lâĂternel », peut-il dĂ©clarer â et lui adresse cette question qui est aussi un reproche Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que jâai commandĂ© de faire dans ma demeure ? ». Ăli Ă©tait coupable tout autant que ses fils, bien quâil eĂ»t nettement dĂ©sapprouvĂ© leur conduite, parce quâil les laissait faire Ses fils se sont avilis et il ne les a pas retenus » 1 Sam. 313. Faiblesse coupable que celle qui donne le pas Ă telle ou telle considĂ©ration au lieu de maintenir le caractĂšre de saintetĂ© du sacrifice et de lâoffrande que Dieu a commandĂ© de faire dans sa demeure ! Tu honores tes fils plus que moi », lui dit encore lâĂternel, par la bouche de lâhomme de Dieu. Aussi le jugement est annoncĂ© les deux fils dâĂli, Hophni et PhinĂ©es, mourront tous deux en un seul jour » et Ăli lui-mĂȘme sera mis de cĂŽtĂ©, lâĂternel se suscitera un sacrificateur fidĂšle ». â Tel est le service dâun homme de Dieu il parle de la part de Dieu, dĂ©nonce le mal, avertit et, sâil nâest pas Ă©coutĂ©, annonce le jugement 1 Sam. 227 Ă 36. - Samuel, David Le dĂ©but du premier Livre de Samuel retrace lâhistoire dâun autre homme de Dieu, Samuel, qui dĂ©jĂ , alors quâil Ă©tait encore un jeune garçon », servait lâĂternel en la prĂ©sence dâEli, le sacrificateur » 1 Sam. 211 â cf. 218 et 26 ; 31 et 19. De cet homme de Dieu il nous est dit que câĂ©tait un homme considĂ©rĂ© » 1 Sam. 96 et suivants. Pourquoi lâĂ©tait-il ? Parce quâil vivait dans la crainte de Dieu et dans sa communion par exemple, nous en avons une preuve lorsque SaĂŒl vint vers lui Dieu lâavait dĂ©jĂ averti, verset 15 ; lĂ , il avait la connaissance de Sa pensĂ©e en rapport avec les besoins de ceux quâil servait cf. 1 Sam. 321, ce qui est aussi un caractĂšre et un privilĂšge de lâhomme de Dieu. De sorte quâil pouvait ĂȘtre dit de lui Ă SaĂŒl tout ce quâil dit arrive infailliblement » 96. On peut donc interroger un homme de Dieu avec la confiance quâil est Ă mĂȘme de nous Ă©clairer sur le chemin par lequel nous devons aller ». Chez Samuel aussi nous voyons ce caractĂšre essentiel de lâhomme de Dieu manifester ce que Dieu est, Amour â vous mangerez avec moi aujourdâhui » â et LumiĂšre â je te dĂ©clarerai tout ce qui est dans ton cĆur » 1 Sam. 919. Celui que Samuel fut appelĂ© Ă oindre avec la corne dâhuile, le roi selon le cĆur de Dieu, David fut lui aussi un homme de Dieu ». Ce titre lui est donnĂ© Ă lui, le doux psalmiste dâIsraĂ«l », en relation avec la louange et cela, dans chacun des trois passages qui prĂ©sentent David comme homme de Dieu 2 Chron. 814, NĂ©h. 1224 et 36. Un homme de Dieu loue lâĂternel et prĂ©pare les cĆurs des fidĂšles en vue de la louange que Dieu attend de ceux qui Lui appartiennent. - Lâhomme de Dieu de Juda en 1 Rois 13 Le nom de lâhomme de Dieu qui Ă©tait venu vers Ăli ne nous est pas donnĂ©, celui qui vint de Juda Ă BĂ©thel, aux jours de JĂ©roboam 1 Rois 13, pas davantage. Pouvons-nous en dĂ©gager un enseignement en rapport avec le sujet que nous considĂ©rons ? Sans doute celui-ci si Dieu se plaĂźt Ă consigner dans son Livre, en maints passages, le nom de ceux qui Lâont servi fidĂšlement, ayant Ă©tĂ© ici-bas, en vĂ©ritĂ©, des hommes de Dieu, il veut aussi nous montrer quâil nây a lĂ quâun effet de sa pure grĂące et, en dâautres endroits, Il ne donne pas le nom de lâhomme de Dieu afin de marquer combien peu la valeur de lâhomme entre en ligne de compte. Nos cĆurs sont tellement portĂ©s Ă chercher quelque gloire dans ce que nous pouvons dire ou faire et lâennemi est si rusĂ© ! Ce qui caractĂ©rise lâhomme de Dieu câest quâil est comme inconnu de ceux quâil sert, il nâest connu que comme un homme de Dieu » et dans son activitĂ©, on ne voit pas autre chose que Dieu Ă lâĆuvre. Câest cela vraiment lâĆuvre du Seigneur ». AprĂšs avoir fidĂšlement rempli son service, repoussĂ© ensuite, avec la mĂȘme fidĂ©litĂ© envers Dieu, les offres de JĂ©roboam, lâhomme de Dieu de 1 Rois 13 perd entiĂšrement son caractĂšre et rencontre, dâune maniĂšre trĂšs solennelle, le gouvernement de Dieu. Pourquoi une semblable dĂ©faillance dans la vie dâun homme de Dieu ? Parce que lâautoritĂ© de la Parole a Ă©tĂ© perdue de vue ! Combien câest chose grave pour un croyant, pour un homme de Dieu » bien davantage car sa responsabilitĂ© est plus grande ! Mais pourtant, nâĂ©tait-ce pas un vieux prophĂšte » qui Ă©tait venu sâadresser Ă lâhomme de Dieu de 1 Rois 13, nâavait-il pas revendiquĂ© une autoritĂ© de prophĂšte â Moi aussi je suis prophĂšte comme toi », â affirmĂ© avoir entendu un ange lui parler par la parole de lâĂternel » et lui commander de faire revenir lâhomme de Dieu dans sa maison pour y manger le pain avec lui ? Certainement, mais il lui mentait ». Lâennemi, parfois, se transforme en ange de lumiĂšre », agit par le moyen dâun vieux prophĂšte » apparemment digne de considĂ©ration et de respect et vient prĂ©senter de la sorte ce qui est en opposition avec les enseignements de la Parole de Dieu. Si nous nous laissons sĂ©duire par les apparences, nous prĂȘterons une oreille attentive Ă sa voix au lieu de nous souvenir de la parole de lâapĂŽtre Quand nous-mĂȘmes, ou quand un ange venu du ciel vous Ă©vangĂ©liserait outre ce que nous vous avons Ă©vangĂ©lisĂ©, quâil soit anathĂšme » Gal. 18. Lâhomme de Dieu de 1 Rois 13 a cru la parole du vieux prophĂšte » et y a obĂ©i, bien quâelle fĂ»t en contradiction avec ce que Dieu lui avait dit. Quelles ruses emploie lâadversaire pour dĂ©tourner lâhomme de Dieu du chemin de lâobĂ©issance Ă la seule Parole de Dieu, et combien il est nĂ©cessaire, par consĂ©quent, de nous rappeler sans cesse 2 TimothĂ©e 316 et 17 ! - ĂlisĂ©e ĂlisĂ©e, type du Seigneur JĂ©sus dans son ministĂšre de grĂące, a Ă©tĂ©, en maintes circonstances, appelĂ© homme de Dieu » plus de vingt fois dans les chapitres 4 Ă 8, et 13 du second Livre des Rois. Il est sans doute celui auquel ce titre est le plus souvent donnĂ© dans les Ăcritures et cela nâest pas pour nous surprendre puisquâil est un type du Seigneur servant en grĂące. - 2 Rois 4 â ĂlisĂ©e et la Sunamite La femme de Sunem, qui le retenait pour manger le pain dans sa maison, pouvait dire de lui Ă son mari Voici, je connais que câest un saint homme de Dieu qui passe chez nous continuellement ». Toute sa conduite, sa tenue morale, sa gravitĂ© disaient ce quâil Ă©tait ; par ses actes, on voyait, sans quâil eĂ»t Ă le dire, quâil Ă©tait un saint homme de Dieu ». Câest lâhomme de Dieu qui est la ressource dans les difficultĂ©s, quâil sâagisse de la mort du fils de la Sunamite ou de la nourriture des fils des prophĂštes, empoisonnĂ©e par les coloquintes sauvages. De la part de Dieu, lâhomme de Dieu apporte la vie lĂ oĂč rĂšgne la mort et donne ce qui est nĂ©cessaire pour lâentretien de la vie. Nous avons tout cela en Christ, le vrai homme de Dieu, pain de vie descendu du ciel pour nous apporter la vie Ă©ternelle et aliment de cette vie pour tous ceux qui la possĂšdent. Tel est lâenseignement que nous prĂ©sente 2 Rois 4. Lâhomme de Dieu est lĂ , Ă la disposition de la foi, aussi bien de la foi qui accepte, pour le salut de lâĂąme, ce que Dieu dit et ce que Christ a fait, que de la foi qui compte sur Dieu pour le temps du pĂšlerinage. - 2 Rois 5 â ĂlisĂ©e et la guĂ©rison du lĂ©preux Qui peut indiquer au lĂ©preux le moyen de guĂ©rison si ce nâest lâhomme de Dieu ? Qui peut instruire le lĂ©preux guĂ©ri, lorsquâil dĂ©sire manifester sa reconnaissance, en dâautres termes rendre culte ? Câest encore lâhomme de Dieu 2 Rois 5. Lui ne peut accepter aucun prĂ©sent, câest Ă Dieu seul quâappartient lâhommage dâun cĆur renouvelĂ©. Ce ne serait pas manifester les caractĂšres dâun homme de Dieu que de sâattacher ceux auxquels le moyen de salut a Ă©tĂ© indiquĂ©, aprĂšs quâils lâont acceptĂ©. Sâemployer Ă former des groupes de fidĂšles qui suivent un homme parce quâil a Ă©tĂ© lâinstrument employĂ© par Dieu pour leur conversion, ou plus simplement entretenir un esprit dâattachement Ă un homme, quelque prĂ©cieux que soit le service rempli par lui, ce nâest en rien lâactivitĂ© dâun homme de Dieu. Ceux qui agissent ainsi ne sont certes pas tous des hommes qui annoncent des doctrines perverses », mais câest en tout cas lâun des caractĂšres de ces mauvais ouvriers Attirer les disciples aprĂšs eux » Actes 2030. Au contraire, lâhomme de Dieu attache les Ăąmes Ă Christ, au Dieu Ă qui seul appartiennent et la reconnaissance et la gloire cf. Jean 135 Ă 37. - 2 Rois 6 â ĂlisĂ©e et les fils des prophĂštes Lâhomme de Dieu intervient dans les plus petites circonstances, celles qui nous paraissent insignifiantes, trop peu importantes pour que Dieu sây intĂ©resse. Les fils des prophĂštes ont formĂ© le projet de bĂątir un lieu pour y habiter » 2 Rois 6, mais ils ne veulent pas sâengager dans ce chemin sans avoir lâapprobation de lâhomme de Dieu. Ils nâiront quâaprĂšs lâavoir consultĂ© et avoir entendu cette parole Allez ». Davantage encore ils ne veulent pas aller seuls, ils dĂ©sirent que lâhomme de Dieu aille avec eux. Câest la priĂšre quâils lui adressent, et il dit Jâirai ». Quel enseignement pour nous, dans les diffĂ©rentes circonstances que nous avons Ă traverser et lorsque nous formons quelque projet, tout particuliĂšrement pour de jeunes croyants quand il sâagit pour eux de fonder un foyer, de bĂątir leur maison » ! Savons-nous attendre dâavoir entendu le allez » et le jâirai » sans lesquels les fils des prophĂštes ne voulaient pas se mettre en route ? Avons-nous seulement, parfois, la sagesse dâinterroger lâhomme de Dieu, notre vrai ĂlisĂ©e ? â Tandis que le travail des fils des prophĂštes se poursuivait, au bord du Jourdain, le fer de la hache de lâun dâeux tomba Ă lâeau. Câest lâhomme de Dieu qui apporte, lĂ encore, le secours et lâentiĂšre dĂ©livrance. La dĂ©livrance est obtenue parce que lâhomme de Dieu est lĂ , il est lĂ parce que sa prĂ©sence a Ă©tĂ© dĂ©sirĂ©e et sollicitĂ©e. Quâauraient fait les fils des prophĂštes si lâhomme de Dieu nâavait Ă©tĂ© avec eux ? Pour Dieu, rien nâest grand et rien nâest petit. Puissions-nous nous en souvenir tous les jours de notre vie et Le faire intervenir dans nos circonstances, dans notre travail. Lui demander de nous donner son approbation de nos projets, avant de rien entreprendre et, sâIl peut nous la donner, dâaller avec nous ! Nous ferons alors lâexpĂ©rience de son secours pas aprĂšs pas. â Heureux service que celui dâun homme de Dieu qui peut, dans tous les dĂ©tails de la vie des croyants, parler et agir de la part de Dieu, faire connaĂźtre ses directions et apporter son aide ! Dieu veuille susciter de tels serviteurs parmi les siens ! - 2 Rois 6 â ĂlisĂ©e et les dĂ©livrances dâIsraĂ«l La guĂ©rison de Naaman, chef de son armĂ©e, nâavait produit dans le cĆur du roi de Syrie aucun sentiment de reconnaissance Ă lâĂ©gard du peuple dâIsraĂ«l et du prophĂšte de lâĂternel qui en avait Ă©tĂ© lâinstrument puisque nous le voyons, peu aprĂšs, se mettre en guerre contre IsraĂ«l. DĂ©plaçant sans cesse son camp, il essaie dâattirer dans un piĂšge le roi Joram, mais Dieu va lui montrer, une fois encore, quâil y a un prophĂšte en IsraĂ«l » lâhomme de Dieu met en garde Joram qui est ainsi prĂ©servĂ© Ă plusieurs reprises, Ă tel point que le roi de Syrie pense avoir Ă©tĂ© trahi par lâun de ses serviteurs. Lorsquâil apprend que câest ĂlisĂ©e qui dĂ©clare au roi dâIsraĂ«l les paroles dites par lui, roi de Syrie, dans sa chambre Ă coucher, il manifeste ce qui est dans son cĆur et, rĂ©voltĂ© contre Dieu, veut se saisir du prophĂšte. Sâadressant Ă lâĂternel, David pouvait dire Tu connais quand je mâassieds et quand je me lĂšve, tu discernes de loin ma pensĂ©e ; tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies » Ps. 1392, 3 â et encore 7 Ă 12. Lâhomme de Dieu vit tellement prĂšs de Dieu que cette mĂȘme connaissance peut, dans une certaine mesure, lui ĂȘtre donnĂ©e lorsque câest nĂ©cessaire 2 Rois 612. Ce sentiment de la pleine connaissance que Dieu a de toutes choses produit, chez le fidĂšle, le dĂ©sir exprimĂ© par David dans le Psaume 139, spĂ©cialement dans les deux derniers versets ; au contraire, chez lâincrĂ©dule il dĂ©veloppe haine et rĂ©volte contre Dieu et contre ses tĂ©moins dans ce monde. Mais que peut lâhomme contre Dieu ou contre lâhomme de Dieu ? Le roi de Syrie vient assiĂ©ger Dothan, oĂč se trouve le prophĂšte ; il a dĂ©ployĂ© de grandes forces ». MĂȘme le serviteur dâĂlisĂ©e est Ă©pouvantĂ© HĂ©las, mon seigneur, comment ferons-nous ? ». Mais lorsque lâopposition de lâadversaire est Ă son plus haut degrĂ©, lâhomme de Dieu peut dire Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux ». Qui les voit, ceux qui sont avec nous » ? Seul, lâĆil de la foi. â La dĂ©pendance brille chez lâhomme de Dieu Et ĂlisĂ©e pria ». Quel beau type de Celui qui, vrai et parfait homme de Dieu, priait son PĂšre avant de multiplier les pains ou de ressusciter Lazare ! ĂlisĂ©e demande Ă Dieu dâouvrir les yeux de son jeune homme, de lui faire voir ceux qui sont avec nous », les armĂ©es cĂ©lestes qui Ă©taient tout autour dâeux pour assurer leur sauvegarde. Mais, dans cette circonstance, les anges nâauront mĂȘme pas Ă intervenir, câest par la puissance de la priĂšre que lâhomme de Dieu remportera la victoire. Il a priĂ© lâĂternel pour que les yeux de son jeune homme soient ouverts, il prie maintenant afin que ceux des Syriens soient fermĂ©s Frappe cette nation de cĂ©citĂ© ». Et la chose fut faite selon la parole dâĂlisĂ©e », comme autrefois lâĂternel avait fermĂ©, puis ouvert les cieux Ă la parole dâĂlie. Les armĂ©es du roi de Syrie sont ainsi Ă la merci de lâhomme de Dieu qui les conduit Ă Samarie ; lĂ , il prie encore, cette fois pour que lâĂternel ouvre leurs yeux. La pensĂ©e du roi dâIsraĂ«l est totalement Ă©loignĂ©e de celle de lâhomme de Dieu il voudrait frapper les Syriens, se venger dâeux, alors que le prophĂšte, plein de grĂące, leur fait prĂ©parer un grand festin ». Tel est lâhomme de Dieu, agissant selon que le Seigneur Lui-mĂȘme lâa enseignĂ© Aimez vos ennemis, bĂ©nissez ceux qui vous maudissent, faites du bien Ă ceux qui vous haĂŻssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persĂ©cutent, en sorte que vous soyez les fils de votre PĂšre qui est dans les cieux⊠Vous, soyez donc parfaits, comme votre PĂšre cĂ©leste est parfait » Matt. 544 Ă 48. Fils de votre PĂšre qui est dans les cieux », parfaits comme votre PĂšre cĂ©leste est parfait », tels sont les traits de vrais hommes de Dieu. Comment le roi de Syrie rĂ©pondra-t-il Ă la bontĂ© dont il a Ă©tĂ© lâobjet de la part de lâhomme de Dieu ? De la mĂȘme maniĂšre que lâhomme rĂ©pond Ă la grĂące divine ; ĂlisĂ©e avait fait prĂ©parer Ă Samarie un grand festin » pour les Syriens qui avaient pourtant cherchĂ© Ă se saisir de lui Ă Dothan ; le roi de Syrie rassemble toute son armĂ©e pour assiĂ©ger Samarie ! Quel contraste entre la façon dâagir de Dieu, de lâhomme de Dieu, et celle de lâhomme ! â Dans la ville assiĂ©gĂ©e, la famine atteint un tel degrĂ© quâune mĂšre en arrive Ă manger son fils, aprĂšs avoir passĂ© un horrible marchĂ© avec une autre mĂšre ! ĂpouvantĂ©, le roi Joram dĂ©chire ses vĂȘtements⊠Et certes, il y avait bien de quoi agir ainsi. Mais que va-t-il faire ensuite pour secourir son peuple en dĂ©tresse ? A-t-il retenu quelque chose des dĂ©livrances opĂ©rĂ©es par le moyen de lâhomme de Dieu lors de la prĂ©cĂ©dente attaque du roi de Syrie et va-t-il crier Ă lui ? Tout au contraire, il dit Ainsi Dieu me fasse, et ainsi il y ajoute, si la tĂȘte dâĂlisĂ©e, fils de Shaphath, demeure sur lui aujourdâhui » 2 Rois 631. Dans la dĂ©tresse, lâhomme accuse Dieu et le rend responsable de tous ses malheurs, mĂ©prisant la bontĂ© dont il a Ă©tĂ© lâobjet de la part de Dieu tous les jours de sa vie et, plus particuliĂšrement, en tant de circonstances difficiles. Comme Joram rejetait le seul homme qui pouvait exaucer la priĂšre entendue tandis quâil passait sur la muraille Sauve-moi, ĂŽ roi, mon seigneur ! » verset 26, lâhomme aujourdâhui encore rejette Christ, le seul nom sous le ciel, qui soit donnĂ© parmi les hommes, par lequel il nous faille ĂȘtre sauvĂ©s » Actes 412. Joram voulait mettre Ă mort ĂlisĂ©e, lâhomme a crucifiĂ© Christ. Mais le cĆur de Dieu est toujours le mĂȘme, Il rĂ©pond par son amour Ă toute la haine de lâhomme, ne se lassant pas dâapporter sa grĂące. En face de toute la mĂ©chancetĂ© de Joram, ĂlisĂ©e dĂ©clare Ăcoutez la parole de lâĂternel. Ainsi dit lâĂternel Demain Ă cette heure-ci, la mesure de fleur de farine sera Ă un sicle, et les deux mesures dâorge Ă un sicle, Ă la porte de Samarie » 2 Rois 71. CâĂ©tait la dĂ©livrance assurĂ©e pour le peuple souffrant de la famine, le secours dans la dĂ©tresse. Mais le cĆur de lâhomme est incrĂ©dule Le capitaine, sur la main duquel le roi sâappuyait, rĂ©pondit Ă lâhomme de Dieu, et dit Voici, quand 1âĂternel ferait des fenĂȘtres aux cieux, cela arriverait-il ? ». CâĂ©tait moquerie et incrĂ©dulitĂ© ! Ă quoi lâhomme de Dieu rĂ©pond Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu nâen mangeras pas ». Et il lui en arriva ainsi le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut ». â Tel est le ministĂšre dâun homme de Dieu il prĂ©sente la grĂące, mais annonce Ă celui qui la mĂ©prise un jugement inexorable qui sâaccomplira Ă la lettre. - 2 Rois 8 â ĂlisĂ©e et la Sunamite Au chapitre 8 de ce mĂȘme second Livre des Rois, ĂlisĂ©e avertit la femme de Sunem, au fils de laquelle il avait rendu la vie, au moment oĂč allait commencer une pĂ©riode de sept annĂ©es de famine. Cette femme, aprĂšs avoir passĂ© ces sept annĂ©es dans le pays des Philistins, revient sur la terre dâIsraĂ«l. Elle a Ă©tĂ© lâobjet des soins de Dieu alors que les jugements tombaient sur le pays ; lâhomme de Dieu lui avait fait connaĂźtre ce qui lui avait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© et lâavait engagĂ©e Ă fuir lĂ oĂč elle pourrait sĂ©journer ; elle avait obĂ©i et fait selon la parole de lâhomme de Dieu », de sorte quâelle revenait du pays des Philistins ayant fait lâexpĂ©rience de la bontĂ© de lâĂternel. Mais, oĂč est sa maison ? oĂč sont ses champs ? Elle crie au roi pour cela. Le roi sâentretenait avec GuĂ©hazi quâil invitait Ă raconter toutes les grandes choses » faites par ĂlisĂ©e, et la femme survint tandis que GuĂ©hazi retraçait lâhistoire de la rĂ©surrection de son propre fils 2 Rois 48-37. Cette femme a ainsi un tĂ©moin, pouvant dire au roi qui elle est ; elle raconte alors elle-mĂȘme le rĂ©cit que nâavait pas terminĂ© GuĂ©hazi. Puis, le roi ordonne Rends-lui tout ce qui lui appartient, et tout le revenu des champs, depuis le jour oĂč elle a quittĂ© le pays, jusquâĂ maintenant » 2 Rois 81-6. â Tel est le rĂ©sultat de lâobĂ©issance Ă la parole dite par lâhomme de Dieu. La femme avait agi selon cette parole, elle a Ă©tĂ© gardĂ©e et secourue pendant les sept annĂ©es de famine, dans une terre dâexil et, quand elle revient de ce pays Ă©loignĂ©, Dieu a tout disposĂ© pour quâelle puisse sâadresser directement au roi Ps. 11991 ; Prov. 211 ; Eccl. 812 ; Rom. 828, toucher son cĆur et recouvrer tout son bien, y compris le revenu de ses terres depuis le jour de son dĂ©part. Tout est gain pour elle ! Dieu a pourvu Ă tout et tout est bien ! - 2 Rois 8 â ĂlisĂ©e et HazaĂ«l Dans la scĂšne qui suit 2 Rois 87-15, câest Ben-Hadad, roi de Syrie qui, malade et ayant eu connaissance de lâarrivĂ©e de lâhomme de Dieu, envoie HazaĂ«l Ă sa rencontre pour lui remettre un prĂ©sent et lui demander sâil doit relever de cette maladie. Il agit un peu comme il lâavait dĂ©jĂ fait lorsquâil avait envoyĂ© Naaman, son gĂ©nĂ©ral, chargĂ© de prĂ©sents, vers le roi dâIsraĂ«l. Ce nâĂ©tait pas le roi qui lâavait guĂ©ri mais ĂlisĂ©e le prophĂšte ; est-ce quâaujourdâhui ĂlisĂ©e ne pourrait le guĂ©rir Ă son tour ? Pourtant, il ne connaissait guĂšre celui qui avait refusĂ© les prĂ©sents de Naaman. Il est vrai que ce dernier nâavait pas tout rapportĂ© dans le pays de Syrie, et nous voyons sans doute lĂ une des consĂ©quences de lâacte de GuĂ©hazi. Point nâĂ©tait besoin de faire parvenir Ă lâhomme de Dieu la charge de quarante chameaux » ! Lâhomme de Dieu est insensible aux prĂ©sents qui peuvent lui ĂȘtre offerts, que ce soit par un Naaman guĂ©ri de sa lĂšpre ou par un Ben-Hadad qui vient lâinterroger ; il dira ce que Dieu lui a rĂ©vĂ©lĂ© sans y rien changer. LâĂternel mâa montrĂ© quâil mourra certainement ». Et puis lâhomme de Dieu pleura ». Est-ce en raison de la mort du roi de Syrie ? Non, mais parce quâil sait tout le mal quâHazaĂ«l fera aux fils dâIsraĂ«l. HazaĂ«l qui va lui-mĂȘme mettre Ă mort Ben-Hadad câest ainsi quâil mourra certainement » car, de sa maladie, il eĂ»t tout aussi certainement » relevĂ©, prendre sa place sur le trĂŽne de Syrie et exercer une si grande mĂ©chancetĂ© envers le peuple il mettra le feu aux villes fortes dâIsraĂ«l, tuera avec lâĂ©pĂ©e les jeunes hommes, Ă©crasera les petits enfants et fendra le ventre aux femmes enceintes. Lâhomme de Dieu, plein dâamour pour le peuple, souffre profondĂ©ment en considĂ©rant toutes les Ă©preuves qui vont lâatteindre. Et il pleure⊠Quelles saintes affections pour IsraĂ«l, quelle douleur en prĂ©sence du jugement qui va tomber sur un peuple qui, malgrĂ© tout, demeure le peuple de Dieu ! - 2 Rois 13 â ĂlisĂ©e et le roi Joas Au soir de sa vie, ĂlisĂ©e reçoit la visite de Joas, roi dâIsraĂ«l. Ce roi a fait ce qui est mauvais aux yeux de lâĂternel » mais, venant auprĂšs dâĂlisĂ©e malade, sa conscience est rĂ©veillĂ©e et il pleure sur le visage du prophĂšte ! Câest alors quâĂlisĂ©e lâinvite Ă ouvrir la fenĂȘtre vers lâorient â lâorient oĂč le soleil se lĂšve et qui parle de la gloire Ă venir â et Ă tirer une flĂšche, une flĂšche de salut de par lâĂternel, une flĂšche de salut contre les Syriens ». Mais Joas manque de lâĂ©nergie que donne la foi, de la persĂ©vĂ©rance qui lâaurait conduit Ă une victoire complĂšte ; aprĂšs avoir, sur lâordre dâĂlisĂ©e, pris les flĂšches et frappĂ© en terre, il sâarrĂȘte Ă la troisiĂšme fois, de sorte que lâhomme de Dieu se mit en colĂšre contre lui », lui disant Il fallait frapper cinq ou six fois, alors tu eusses battu les Syriens jusquâĂ les dĂ©truire ; mais maintenant tu ne battras les Syriens que trois fois » 2 Rois 1314 Ă 19. Ce que lâhomme de Dieu avait annoncĂ© se produisit, Ă la lettre v. 22 Ă 25. Tels sont, Ă propos dâĂlisĂ©e, deux des caractĂšres de lâhomme de Dieu lâhomme de Dieu pleura » et lâhomme de Dieu se mit en colĂšre » 2 Rois 811 et 1319. Il pleure en pensant Ă tout ce dont va souffrir le peuple de Dieu, au mal qui lui sera fait ; il se met en colĂšre, animĂ© par une sainte indignation, quand il voit le conducteur du peuple, les mains lĂąches, nâayant pas lâĂ©nergie nĂ©cessaire pour combattre et vaincre lâadversaire, alors que la victoire est assurĂ©e Ă la foi. Il nây a aucune Ă©nergie chez Joas, son cĆur ne brĂ»le pas pour le peuple opprimĂ© et quand il a pourtant en mains les flĂšches de salut », il ne manifeste pas la vigueur nĂ©cessaire pour sâen servir. Nos mains, Ă nous aussi, sont devenues lĂąches pour livrer le combat en faveur du peuple de Dieu dans la souffrance ! Et, en considĂ©rant ces choses, un vrai homme de Dieu ne peut quâĂȘtre saisi dâune sainte colĂšre ! En prenant la plume pour Ă©crire ces quelques rĂ©flexions Ă propos des hommes de Dieu dont nous parle le Saint Livre, nous ne pensions pas nous Ă©tendre aussi longuement sur ceux dont il vient dâĂȘtre question. Mais, nous voulons le croire, ce ne sera pas sans fruit que nous aurons arrĂȘtĂ© notre attention sur diffĂ©rentes phases de leur histoire et sur les caractĂšres quâil leur a Ă©tĂ© accordĂ© de pouvoir manifester dans ces circonstances. Comme nous y sommes exhortĂ©s, prenons pour exemple de souffrance et de patience les prophĂštes qui ont parlĂ© au nom du Seigneur » Jacques 510. - MoĂŻse et Ălie Notre intention, en Ă©crivant ces lignes, Ă©tait surtout de considĂ©rer lâhistoire de deux hommes de Dieu dont, Ă dessein, nous nâavons encore rien dit, MoĂŻse et Ălie. Ce titre est donnĂ© six fois Ă chacun dâeux dans les Ă©crits de lâAncien Testament. Dâautre part, leur histoire offre un intĂ©rĂȘt particulier parce que ce sont ces deux hommes de Dieu qui apparaissent en gloire sur la montagne de la transfiguration, sâentretenant de la mort du Seigneur. MoĂŻse a donnĂ© la loi au peuple, elle a Ă©tĂ© violĂ©e ; Ălie a exercĂ© un ministĂšre prophĂ©tique en vue de ramener le cĆur du peuple Ă lâĂternel, ce ministĂšre a Ă©tĂ© rejetĂ©, comme aussi le ministĂšre prophĂ©tique dans son ensemble. DĂšs lors, il ne reste plus que la mort de Christ comme pouvant assurer lâaccomplissement des conseils de Dieu. MoĂŻse et Ălie reprĂ©sentent, sur la montagne de la transfiguration, les saints qui seront avec Christ en gloire, MoĂŻse ceux qui passeront par la mort, Ălie ceux qui demeureront jusquâĂ sa venue et seront ravis dans les demeures cĂ©lestes sans avoir eu Ă passer par la mort. Tandis quâils ont cheminĂ© ici-bas, exerçant lâun et lâautre le ministĂšre qui leur avait Ă©tĂ© confiĂ©, MoĂŻse et Ălie ont Ă©tĂ© appelĂ©s des hommes de Dieu » ; puisquâils typifient les saints associĂ©s Ă Christ dans sa gloire, puissent tous les saints rĂ©aliser, chacun dans sa marche et dans le service qui lui est Ă©chu, les caractĂšres dâun homme de Dieu ! - PriĂšre, intercession Un autre trait commun Ă ces deux hommes de Dieu tous deux, animĂ©s dâun amour profond et vrai pour le peuple, ont su prier et intercĂ©der en sa faveur dans la pleine intelligence de la pensĂ©e de Dieu. MoĂŻse lâa fait dans une circonstance oĂč cependant le peuple avait abandonnĂ© lâĂternel, se tournant vers une idole, un dieu qui pouvait ĂȘtre vu. Et lâĂternel avait dĂ©clarĂ© quâIl allait consumer le peuple et faire de MoĂŻse une grande nation ! MoĂŻse ne pense ni Ă lui ni Ă ce que lâĂternel veut lui donner, câest pour le peuple quâil implore lâĂternel ». Ce quâil fait valoir, dans sa premiĂšre intercession, câest la gloire de lâĂternel ; elle est en cause, lâĂternel ne peut pas dĂ©truire son peuple ! Lâamour qui remplissait le cĆur de MoĂŻse pour ceux qui, malgrĂ© leur dĂ©sobĂ©issance, occupaient une si grande place dans le cĆur de Dieu est manifestĂ© dans son ardente intercession, celle dâun vrai MĂ©diateur. Il rappelle Ă lâĂternel sa parole et son serment Ex. 3211-13 ; cf. HĂ©br. 618. En un sens, le sort du peuple dĂ©pendait du MĂ©diateur et Dieu Lui-mĂȘme avait suscitĂ© celui qui pouvait ainsi se tenir Ă la brĂšche » cf. Ps. 10623. PrĂ©cieux encouragement Ă lâintercession en faveur du peuple de Dieu ! Si jamais il y eut une occasion dans laquelle il semblait impossible que Dieu intervĂźnt, câĂ©tait bien lors de lâaffaire du veau dâor, mais la foi de lâhomme de Dieu sâĂ©lĂšve au-dessus de toutes les impossibilitĂ©s. MoĂŻse se tint Ă la brĂšche », lui seul, et lâĂternel ne dĂ©truisit pas le peuple ! Il le fit, prĂȘt Ă se sacrifier pour IsraĂ«l, allant jusquâĂ dire efface-moi de ton livre, afin que le peuple soit Ă©pargnĂ©, parce quâil aimait ce peuple dâun amour vrai et plus fort que la mort. Ă propos dâĂlie, il nous est dit La fervente supplication du juste peut beaucoup » Jacques 516. Câest pour la gloire de Dieu quâĂlie prie, câest le vrai objet de sa priĂšre ; si mĂȘme le peuple doit connaĂźtre trois ans et six mois de famine. Ălie est prĂȘt Ă demander, et demande quâil en soit ainsi Jacques 517, afin que Dieu puisse ĂȘtre glorifiĂ© au milieu de ce peuple jusquâalors infidĂšle. Ălie Ă©tait au sein dâun douloureux Ă©tat de choses, le mal faisait de rapides progrĂšs, la ruine Ă©tait tout autour de lui ; il la sentait, il pleurait sans doute, mais aussi, il priait avec instance, non pas dâune maniĂšre plus ou moins froide, usant de vaines redites », mais avec instance et persĂ©vĂ©rance. Quel exemple pour nous ! Y a-t-il jamais eu comme aujourdâhui nĂ©cessitĂ© de prier avec instance » pour lâAssemblĂ©e de Dieu ? Dieu ne refuse jamais dâagir, Ă son moment, quand la foi sâadresse Ă Lui avec confiance et intelligence, nâayant dâautre but et dâautre dĂ©sir que la gloire divine. Ălie nâĂ©prouvait certes aucun plaisir Ă voir la ruine de son pays devenu un aride dĂ©sert, le peuple consumĂ© par la famine, mais il dĂ©sirait ardemment le vrai bien du peuple et, avant tout, la gloire de lâĂternel. Trois choses caractĂ©risent sa priĂšre 1° Ălie avait lâintelligence des pensĂ©es et de la volontĂ© de Dieu au sujet de sa requĂȘte et il avait ce discernement parce quâil se tenait sans cesse devant Dieu » 1 Rois 171 ; cf. Jean 157 et 1 Jean 514, 15 ; en contraste Jacques 43. 2° Il avait une pleine et entiĂšre confiance en Dieu cf. Matt. 2121, 22. 3° Enfin, sa priĂšre Ă©tait adressĂ©e Ă Dieu avec persĂ©vĂ©rance Jacques 517 ; cf. Luc 115 et suivants ; Rom. 1212. Comme nous lâavons dĂ©jĂ remarquĂ©, MoĂŻse et Ălie ont Ă©tĂ© appelĂ©s hommes de Dieu » Ă six reprises diffĂ©rentes. Pour MoĂŻse DeutĂ©ronome 331 ; JosuĂ© 146 ; 1 Chroniques 2314 ; 2 Chroniques 3016 ; Esdras 32 et Psaume 90. Pour Ălie 1 Rois 1724 ; 2 Rois 19, 10, 11, 12 et 13. - BĂ©nĂ©diction, ministĂšre de la Parole, intercession et adoration â MoĂŻse Chez MoĂŻse, bien des traits sont Ă noter en rapport avec ce caractĂšre dâhomme de Dieu 1. DeutĂ©ronome 331 et 1 Chroniques 2314. â Lâhomme de Dieu rĂ©pand la bĂ©nĂ©diction dâen haut sur le peuple de Dieu. Il dit du bien des fils dâIsraĂ«l et pourtant, que de reproches il eĂ»t pu leur adresser ! Câest aprĂšs ĂȘtre restĂ© quarante ans avec eux dans le dĂ©sert quâil parle dâeux en bien⊠Ne pouvons-nous pas en retirer quelque instruction ? En second lieu, une prĂ©cieuse part est assignĂ©e Ă ses fils â la tribu de LĂ©vi â dans le service du sanctuaire, un service qui revĂȘt trois aspects ministĂšre de la Parole, intercession et adoration Deut. 338-10 ; cf. 1 Chron. 2314. 2. JosuĂ© 146. â Avec le discernement spirituel que donnent la crainte de Dieu et une vie dans sa communion, MoĂŻse apprĂ©cie la persĂ©vĂ©rance et lâĂ©nergie de la foi dâun Caleb, auquel il assure la possession de lâhĂ©ritage HĂ©bron appartiendra Ă celui qui a pleinement suivi lâĂternel ». 3. 2 Chroniques 3016 et Esdras 32. â De LĂ©vi il est dit La loi de vĂ©ritĂ© Ă©tait dans sa bouche » Malachie 26. Comme nous venons de le rappeler, quant Ă MoĂŻse, homme de Dieu, ses fils furent attribuĂ©s Ă la tribu de LĂ©vi » 1 Chron. 2314, tribu Ă laquelle Ă©tait assignĂ© le triple service dont nous parle DeutĂ©ronome 338-10. Si la loi de vĂ©ritĂ© Ă©tait dans la bouche de LĂ©vi, câest parce que dĂ©jĂ la parole de lâĂternel Ă©tait dans la bouche de MoĂŻse. Et cela Ă un degrĂ© tel que, dans les deux passages considĂ©rĂ©s ici, la loi de lâĂternel est appelĂ©e la loi de MoĂŻse, homme de Dieu ». Quâil sâagisse de cĂ©lĂ©brer la fĂȘte de la pĂąque 2 Chron. 30 ou celle des tabernacles Esdras 3, le peuple pouvait se conformer aux enseignements donnĂ©s par MoĂŻse, homme de Dieu, car ce quâil avait dit Ă©tait la parole de lâĂternel dans toute sa puretĂ©. La parole de MoĂŻse faisait donc autoritĂ© pour les Ăąmes pieuses, mĂȘme dans des temps de ruine, que ce soit lors du rĂ©veil aux jours dâĂzĂ©chias ou au retour de la captivitĂ© de Babylone. Il y a lĂ un enseignement trĂšs important Ă souligner pour les temps auxquels nous sommes parvenus. Puisse-t-il y avoir, encore aujourdâhui, de vrais hommes de Dieu, prĂ©sentant la Parole dans toute sa puretĂ©, dans la bouche desquels se trouve la loi de vĂ©ritĂ© » afin que les Ăąmes soient instruites et dirigĂ©es selon la pensĂ©e de Dieu ! Câest lâexhortation adressĂ©e, dans des jours de ruine, par lâapĂŽtre Paul Ă TimothĂ©e, homme de Dieu » PrĂȘche la Parole » 2 Tim. 41. 4. Psaume 90. â PriĂšre de MoĂŻse, homme de Dieu » est-il Ă©crit Ă lâen-tĂȘte de ce Psaume. Ce nâest pas le lĂ©gislateur qui prie, câest lâhomme de Dieu. Le seul Psaume de MoĂŻse, qui nous ait Ă©tĂ© conservĂ© â combien câest remarquable â est une priĂšre de lâhomme de Dieu ! En prĂ©sence du nĂ©ant de lâhomme, de lâiniquitĂ© dâun peuple qui a violĂ© la loi et sur lequel pĂšse la colĂšre de Dieu, il sâadresse non pas au Dieu de SinaĂŻ, mais Ă Celui auquel il peut dire Repens-toi » v. 13 et auprĂšs duquel le fidĂšle trouvera toujours un sĂ»r refuge Tu as Ă©tĂ© notre demeure de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration » v. 1. - GrĂące et puissance, et parole de jugement â Ălie Chez Ălie, nous avons 1. La manifestation en grĂące de la puissance de Dieu, dans la rĂ©surrection du fils de la veuve de Sarepta 1 Rois 17. Dieu seul peut donner la vie, de sorte que, lorsquâĂlie dit Ă la femme Vois, ton fils vit », elle sâĂ©crie aussitĂŽt Maintenant, Ă cela je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de lâĂternel dans ta bouche est la vĂ©ritĂ© » 1 Rois 1723, 24 ; cf. 2 Chron. 3016 ; Esdras 32 et Malachie 26. On connaĂźt de quelquâun quâil est un homme de Dieu » par ce quâil est, ce quâil dit et ce quâil fait. Dans cette circonstance, Ălie a manifestĂ© la grĂące et la vĂ©ritĂ©, câest le caractĂšre dâun vrai homme de Dieu. GrĂące et vĂ©ritĂ© qui ont Ă©tĂ© apportĂ©es ici-bas par Celui qui y a Ă©tĂ©, par excellence, le vrai et parfait Homme de Dieu cf. Jean 117. 2. Une parole de puissance mais en jugement et non plus en grĂące 2 Rois 1. - Souffrances Il y a encore un trait commun Ă MoĂŻse et Ălie, ces deux grands hommes de Dieu de lâancienne Ă©conomie Lâun et lâautre ont eu Ă souffrir, craignant pour leur vie. Comme le Pharaon chercha Ă tuer MoĂŻse » Ex. 215, JĂ©sabel forma le projet de mettre Ă mort Ălie 1 Rois 192. - Souffrances de MoĂŻse LâAncien Testament nous donne le rĂ©cit des faits, le Nouveau y ajoute quelques commentaires, les Ă©clairant dâun jour particulier ; câest pourquoi il convient de mĂ©diter Actes 7 et HĂ©breux 11, aprĂšs avoir lu Exode 2. Dieu avait prĂ©parĂ© MoĂŻse en lui faisant passer dâabord quarante annĂ©es en Ăgypte ; câĂ©tait nĂ©cessaire Ă la formation de lâhomme de Dieu. La grandeur de lâĂgypte, ses richesses et ses honneurs, MoĂŻse a rejetĂ© tout cela parce que son cĆur Ă©tait avec le peuple de Dieu MoĂŻse, Ă©tant devenu grand, sortit vers ses frĂšres » Ex. 211. HĂ©breux 11 nous dit Par la foi, MoĂŻse, Ă©tant devenu grand, refusa dâĂȘtre appelĂ© fils de la fille du Pharaon, choisissant plutĂŽt dâĂȘtre dans lâaffliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des dĂ©lices du pĂ©chĂ©, estimant lâopprobre du Christ un plus grand trĂ©sor que les richesses de lâĂgypte ; car il regardait Ă la rĂ©munĂ©ration » v. 24-26. Actes 7 Et MoĂŻse fut instruit dans toute la sagesse des Ăgyptiens ; et il Ă©tait puissant dans ses paroles et dans ses actions. Mais quand il fut parvenu Ă lâĂąge de quarante ans, il lui vint au cĆur de visiter ses frĂšres, les fils dâIsraĂ«l » v. 22 et 23. En figure, câest lâabaissement volontaire du Seigneur. Que vit MoĂŻse, sortant vers ses frĂšres » ? Il vit, leurs fardeaux » Ex. 211. Il aurait pu dire alors je suis grandement privilĂ©giĂ© dâavoir Ă©chappĂ© Ă semblable condition, Dieu est bon de mâavoir mis Ă lâabri ! â et ensuite, regagner le palais du Pharaon. CâeĂ»t Ă©tĂ© pur Ă©goĂŻsme ! Il aurait pu dire aussi je vais intervenir auprĂšs du Pharaon pour faire allĂ©ger les fardeaux du peuple. Mais alors, en admettant que sa requĂȘte eĂ»t Ă©tĂ© accueillie, dâoĂč serait venue la dĂ©livrance ? Du Pharaon et de MoĂŻse et non pas de Dieu par le moyen de MoĂŻse. Dâautre part, le rĂ©sultat eĂ»t Ă©tĂ© celui-ci le peuple serait restĂ© en Ăgypte, dans une condition meilleure peut-ĂȘtre mais pourtant toujours en Ăgypte, sous le joug du Pharaon, alors que lâĂternel avait une tout autre pensĂ©e Ă son Ă©gard. De mĂȘme pour la dĂ©livrance dâune Ăąme, ou de ceux qui traversent la dĂ©tresse les moyens humains nâatteignent jamais le but que Dieu se propose. Que voit MoĂŻse en second lieu ? Il vit un homme Ă©gyptien qui frappait un HĂ©breu dâentre ses frĂšres ». LâEsprit de Dieu souligne ce quâĂ©tait cet HĂ©breu lâun de ses frĂšres ! DĂšs lors, aucune hĂ©sitation il sâassocie Ă ses frĂšres. Il choisit », nous dit HĂ©breux 11. Heureux choix de la foi ! En un instant, il a mis en balance, dâune part, les richesses de lâĂgypte et, dâautre part, lâopprobre du Christ â les dĂ©lices du pĂ©chĂ© et lâaffliction avec le peuple de Dieu. Et, avec fermetĂ©, il choisit » lâaffliction avec ses frĂšres » â ils sont le peuple de Dieu » â et lâopprobre, mais câest lâopprobre du Christ ». Tel est le point de dĂ©part du service de MoĂŻse parmi ses frĂšres ». Et pourtant, le moment nâĂ©tait pas encore venu oĂč Dieu pouvait lâappeler Ă un tel privilĂšge. Au lieu dâattendre cet appel, MoĂŻse Ă©tait parti selon lâimpulsion de son cĆur, de telle sorte quâil va faire lâexpĂ©rience de ce que peuvent ĂȘtre les consĂ©quences dâune activitĂ©, excellente en soi peut-ĂȘtre, ayant Ă sa source les plus louables intentions, mais qui nâa pas lâautoritĂ© dâune pleine obĂ©issance Ă un ordre de Dieu. Il regarda çà et là », tĂ©moignant ainsi dâune certaine crainte, que nâa pas celui qui a conscience dâĂȘtre envoyĂ© par Dieu et qui, dans une entiĂšre confiance, peut aller droit son chemin, assurĂ© dâun secours qui ne lui fera pas dĂ©faut. Câest parce quâil vit quâil nây avait personne » que MoĂŻse frappa lâĂgyptien », le cachant ensuite dans le sable ; ce nâĂ©tait pas parce que Dieu lui avait commandĂ© de le faire. Actes 7 nous, dit Il croyait que ses frĂšres comprendraient que Dieu leur donnerait la dĂ©livrance par sa main » v. 25 ; il avait bien le sentiment dâĂȘtre le libĂ©rateur du peuple, mais il sâĂ©tait mis en route, emportĂ© par les gĂ©nĂ©reuses impulsions de son cĆur, sans attendre que Dieu lui dise dâaller. Actes 7 ajoute â câest la fin du vers. 25 â mais ils ne le comprirent point ». Comment MoĂŻse eut-il le sentiment que ses frĂšres nâavaient pas compris ? Et il sortit le second jour ; et voici, deux hommes hĂ©breux se querellaient. Et il dit au coupable Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? » Ex. 213, 14 ; cf. Actes 726-28. Combien il est douloureux de voir deux frĂšres se quereller ! Une commune dĂ©tresse unit gĂ©nĂ©ralement les hommes qui en sont les victimes ils associent leurs efforts pour en attĂ©nuer les effets, car on fraternise dans un malheur afin de le rendre plus supportable Ă chacun. Et voilĂ que parmi le peuple de Dieu dans la souffrance, deux frĂšres se querellent, se donnant ainsi en spectacle aux Ăgyptiens et repoussant celui qui voudrait les ramener Ă la paix Vous ĂȘtes frĂšres ; pourquoi vous faites-vous tort lâun Ă lâautre ? ». Et quel est celui des deux qui le repousse ? Le coupable » Ex. 213, celui qui faisait tort Ă son prochain » Actes 727. Câest encore celui-lĂ qui dit Ă MoĂŻse Qui tâa Ă©tabli chef et juge sur nous ? Veux-tu me tuer, toi, comme tu tuas hier lâĂgyptien ? » MoĂŻse est donc, dâune part, coupable dâun meurtre qui le rend passible du jugement du Pharaon et dâautre part, repoussĂ© par ses frĂšres. Que fait-il ? Il eut peur » et il sâenfuit » Ex. 214, 15. Sâil avait agi envoyĂ© par Dieu et dirigĂ© par Lui, il nâaurait pas eu peur plus tard, il ne craindra pas la colĂšre du roi Par la foi, il quitta lâĂgypte, ne craignant pas la colĂšre du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » HĂ©breux 1127. MoĂŻse avait agi selon sa propre volontĂ© ; pour ĂȘtre un homme de Dieu, il faut que la propre volontĂ© soit brisĂ©e. Ce sera, pour MoĂŻse, lâobjet de lâĂ©cole de Madian. Quarante annĂ©es en Ăgypte, Ă la cour du Pharaon, lâavaient amenĂ© Ă faire lâheureux choix de HĂ©breux 1125 ; quarante annĂ©es Ă Madian briseront chez lui toute volontĂ© propre et feront de lui lâhomme de Dieu que lâĂternel pourra alors envoyer vers son peuple Ex. 3 pour y remplir, durant quarante annĂ©es, un si grand ministĂšre. Quel contraste entre Exode 214, 15 et 419-20, entre la fuite coupable, la peur, rĂ©sultat de la confiance de MoĂŻse en lui-mĂȘme, et son retour en Ăgypte, aprĂšs les quarante annĂ©es passĂ©es Ă Madian ! Il revient faible, petit Ă ses propres yeux, mais revĂȘtu de la puissance de Dieu, ayant la verge de Dieu dans sa main ». Câest le rĂ©sultat du travail accompli pendant ces quarante annĂ©es, annĂ©es de formation de lâhomme de Dieu. Il est trĂšs remarquable que ce soit prĂ©cisĂ©ment, des trois pĂ©riodes de quarante ans qui constituent la vie de MoĂŻse, celle dont les Ăcritures nous parlent le moins la discipline de Madian, lâĂ©cole de Dieu, câest quelque chose quâil faut apprendre chacun pour soi-mĂȘme. Il convient que chacun fasse ses propres expĂ©riences dans ce travail de formation de lâhomme de Dieu. - Souffrances dâĂlie Ce nâest pas au dĂ©but de son ministĂšre quâĂlie fut persĂ©cutĂ© et eut peur pour sa vie, fuyant devant JĂ©sabel comme MoĂŻse avait fui devant le Pharaon, câest tout Ă la fin. Pour MoĂŻse, câĂ©tait avant mĂȘme de commencer son service ; pour Ălie, cela en marquait la fin. AprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă la rencontre dâAchab, aprĂšs avoir tenu tĂȘte Ă huit cent cinquante faux prophĂštes sur le Carmel, en ayant triomphĂ© et les ayant mis Ă mort, Ălie se leva, et sâen alla pour sa vie » parce que la femme JĂ©sabel avait parlĂ© de le faire mourir ! Il Ă©tait alors, moralement, devant JĂ©sabel » et non plus devant lâĂternel », et la chose est si juste quâil devra marcher quarante jours et quarante nuits pour se retrouver devant son Dieu, Ă Horeb, dans la caverne. Sâen allant pour sa vie », Ălie va jusquâau dĂ©sert et lĂ , complĂštement dĂ©couragĂ©, il dit Câest assez ! maintenant, Ăternel, prends mon Ăąme »⊠Il sâen allait pour sauver sa vie et, assis sous le genĂȘt, il demande la mort ! Quelle inconsĂ©quence ! Et pourquoi demande-t-il la mort ? Car je ne suis pas meilleur que mes pĂšres » 1 Rois 194. Comme MoĂŻse, bien que les circonstances ne soient pas exactement les mĂȘmes, Ălie sâenfuit au dĂ©sert, ayant peur. Ni lâun ni lâautre nây allait conduit par lâĂternel, chez lâun et chez lâautre la propre volontĂ© Ă©tait seule en activitĂ© et lâun et lâautre avaient de salutaires leçons Ă y apprendre. Ălie avait dispensĂ© de la nourriture Ă dâautres dans des jours de famine, il avait Ă©tĂ© manifestĂ© comme un homme de Dieu, apportant et la grĂące et la vĂ©ritĂ© ; au dĂ©sert, il est dĂ©pouillĂ© de tout, sauf de lui-mĂȘme, et sans ressources ! Dieu a compassion de lui, Il lui donne la nourriture dont il a besoin pour marcher et sans laquelle il nâaurait pu arriver Ă Horeb, la montagne de Dieu. LĂ , il entre dans la caverne, sans doute au lieu oĂč lâĂternel avait autrefois, dans des circonstances toutes diffĂ©rentes, cachĂ© MoĂŻse. MoĂŻse, alors, intercĂ©dait pour le peuple ; ici, Ălie parle contre le peuple ! Lui qui avait manifestĂ©, en faveur de ce peuple, un amour en connaissance et toute intelligence », selon lâexpression de Philippiens 19. Dieu fait passer devant lui les diverses manifestations de sa puissance et de ses jugements ; Ălie les connaissait bien vent dâorage qui avait prĂ©cĂ©dĂ© la pluie 1845, feu du ciel 1838, et ces mĂȘmes phĂ©nomĂšnes sâĂ©taient jadis produits sur cette montagne, alors que lâĂternel donnait la loi Ă MoĂŻse Ex. 19. Mais quelle leçon pour Ălie ! LâĂternel nâĂ©tait ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. Toute la vie du plus grand des prophĂštes, de cet homme de Dieu si remarquable, qui occupe avec MoĂŻse une place Ă©minente, aurait pu sâĂ©couler sans quâil eĂ»t rĂ©ellement connu Dieu, le Dieu de grĂące ! La voix douce, subtile », chose nouvelle pour lui, dĂ©passait tout ce quâil avait expĂ©rimentĂ© jusquâalors et, le visage enveloppĂ© dans son manteau de prophĂšte, il se tient Ă lâentrĂ©e de la caverne MoĂŻse aussi cacha son visage, car il craignait de regarder vers Dieu » [Exode 36] et câĂ©tait aussi Ă la montagne de Dieu, Ă Horeb ». SinaĂŻ reprĂ©sente la loi, Horeb la montagne oĂč Dieu se manifeste en grĂące ; et câest bien sous ce caractĂšre quâIl se manifeste et Ă MoĂŻse et Ă Ălie, dans ces deux scĂšnes. LâĂternel pose alors Ă Ălie la mĂȘme question que celle quâil lui avait dĂ©jĂ posĂ©e Que fais-tu ici, Ălie ? » 1 Rois 1913 ; cf. v. 9. Et Ălie fait encore la mĂȘme rĂ©ponse. Ce quâil vient de voir et dâentendre ne lui a, au fond, rien appris ni de lui-mĂȘme ni de Dieu et il a toujours la mĂȘme pensĂ©e Ă lâĂ©gard du peuple ! Devant le Dieu de grĂące, il se fait toujours lâaccusateur du peuple et plaide pour le jugement. Eh bien, câest Ălie lui-mĂȘme qui est chargĂ© dâoindre HazaĂ«l, JĂ©hu et ĂlisĂ©e, pour ĂȘtre respectivement roi sur la Syrie, roi sur IsraĂ«l et prophĂšte Ă sa place. Mais au lieu dâaller oindre HazaĂ«l et JĂ©hu, Ălie va dâabord trouver ĂlisĂ©e et jette sur lui son manteau de prophĂšte ; sâeffaçant entiĂšrement, il lui laisse le soin de remplir la premiĂšre partie de la mission qui lui avait Ă©tĂ© confiĂ©e. Il a maintenant compris ce quâest la grĂące de Dieu et il se sent un objet de grĂące Ă tel point quâil ne peut oindre lui-mĂȘme HazaĂ«l et JĂ©hu, les rois qui doivent ĂȘtre les instruments de Dieu pour le chĂątiment de son peuple infidĂšle. En apparence, la carriĂšre de lâhomme de Dieu est brisĂ©e, mais en rĂ©alitĂ© câest une autre phase de lâhistoire dâĂlie qui sâouvre. La premiĂšre, quelque brillante quâelle ait Ă©tĂ© Ă bien des Ă©gards, a abouti au genĂȘt du dĂ©sert et Ă la caverne dâHoreb ; la seconde aura son couronnement dans le tourbillon au sein duquel Ălie sera enlevĂ© aux cieux. La premiĂšre a Ă©tĂ© marquĂ©e par la puissance du prophĂšte, la deuxiĂšme par lâhumiliation dâĂlie. Ălie a jetĂ© son manteau sur ĂlisĂ©e, non pour lâattirer aprĂšs lui 1 Rois 1920, mais pour quâil soit prophĂšte Ă sa place ; il manifeste alors ce quâil nâavait pas montrĂ© en sortant de la caverne humilitĂ©, jugement de soi-mĂȘme, apprĂ©ciation de la grĂące. Dieu est pleinement glorifiĂ© par la conduite dâĂlie, de sorte quâil peut lâenlever aux cieux de la maniĂšre si remarquable qui nous est dĂ©crite en 2 Rois 2. - Juges 13 â lâAnge de lâĂternel, manifestation de Christ Par-dessus tous ceux dont nous avons parlĂ©, il en est un que lâĂcriture nous prĂ©sente avec ce mĂȘme titre dâhomme de Dieu, dans le chapitre 13 du Livre des Juges. La femme de Manoah disait Ă son mari Un homme de Dieu est venu vers moi » Juges 136. Il a la parfaite connaissance de toutes choses, annonce Ă la femme la naissance dâun fils et lui enseigne ce quâelle doit faire dĂšs avant cette naissance ; et il rĂ©pĂšte les mĂȘmes paroles Ă Manoah quand il vient vers lui. Puis, nâacceptant rien de celui qui voulait le retenir et lui apprĂȘter un chevreau, il dĂ©clare Si tu fais un holocauste, tu lâoffriras Ă lâĂternel ». Tout ce quâil fait est pour son Dieu, pour sa gloire et il dĂ©sire quâĂ Lui seul soient la reconnaissance et lâhommage. Qui est cet homme de Dieu qui nâavait pas dit son nom, ce nom que Manoah voulait pourtant connaĂźtre et dont il demande la rĂ©vĂ©lation ? Et lâAnge de lâĂternel lui dit Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux ». Merveilleux, en effet, tel Il a Ă©tĂ© dans ce monde, Celui qui a parfaitement rĂ©vĂ©lĂ© Dieu ! Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du PĂšre, lui, lâa fait connaĂźtre » Jean 118. En vĂ©ritĂ©, Manoah pouvait dire nous avons vu Dieu ». Puissions-nous fixer les yeux sur Lui, ĂȘtre rendus capables de manifester quelques-uns de ses caractĂšres, afin que nous soyons dans ce monde, en une mesure au moins, des hommes de Dieu accomplis et parfaitement accomplis pour toute bonne Ćuvre » !
Vous trouverez ci-dessous un exemple de lettre pour vous aider dans la rĂ©daction de votre Ă©loge funĂšbre. ModĂšle d'oraison funĂšbre Pierre Ă son Papa Mon Papa, Comme il est difficile pour moi dâĂ©crire ces quelques mots. Les enterrements faisaient en quelque sorte partie de ta vie. Toi qui te rendais aux obsĂšques de tout le monde⊠mĂȘme des personnes que tu ne connaissais pas ou Ă peine. Tu le faisais pour les proches, pour ceux qui restent » disais-tu. LâidĂ©e dâimaginer que lâĂ©glise soit vide ou peu remplie te peinait profondĂ©ment. CâĂ©tait Ă ton image ; celle dâun homme qui passait son temps Ă donner de son temps et de son amour. Ă XXXX prĂ©nom de la sĆur et Ă moi bien sĂ»r, mais aussi Ă toutes les autres personnes qui croisaient ton chemin. - Tu avais parfois du mal Ă tâexprimer, la communication verbale nâĂ©tait pas quelque chose de facile pour toi. Mais moi je te comprenais, toujours. Et tous ceux qui tâaimaient te comprenaient aussi, bien plus que tu ne pouvais parfois le penser. Papa, tu as Ă©tĂ© un vĂ©ritable pilier dans ma vie, lâhomme de la situation sensible, aimant, tendre, gĂ©nĂ©reux et fort Ă la fois. - Un papa qui a tout fait pour rendre ses gamins heureux. Des premiĂšres parties de foot ensemble, Ă nos virĂ©es Ă Paris, Nice ou Monaco et ailleurs en Train... jusquâĂ nos vacances dâĂ©tĂ© et dâhiver tous les trois avec XXXX prĂ©nom de la sĆur. Que de beaux souvenirs avec toi mon papa⊠Que de fous rires partagĂ©s⊠Je nâĂ©tais vraiment pas prĂ©parĂ© Ă ton dĂ©part. Tu laisses un immense vide dans mon cĆur et dans les cĆurs de tous ceux qui tâaimaient. Combien de temps faudra-t-il encore pour que jâarrĂȘte de me dire tiens, il faudra que jâen parle Ă Papa » ? - Je suis trĂšs fier de toi mon Fils », me rĂ©pĂ©tais-tu sans cesse. Tu mâas tellement aidĂ© Ă avancerâŠ, sans toi, peut-ĂȘtre ne serais-je pas ici aujourdâhui pour pouvoir te rendre ce dernier hommage. Je tâaime plus que tout mon papa, repose en paix. Ton petit homme. 2Ăšme ModĂšle d'Ă©loge funĂšbre Jeanne Ă son Papa Comment vous dire en si peu de temps qui Ă©tait mon pĂšre et ce quâil reprĂ©sentait pour moi. Les personnes qui me connaissent depuis que je suis petite vous diront que mon pĂšre Ă©tait toute ma vie. Je me souviens quâil aimait jouer avec nous, il avait gardĂ© son Ăąme dâenfant. Quand je lui disais, il me rĂ©pondait que câĂ©tait parce quâil avait gardĂ© ses dents de lait. - CâĂ©tait un homme trĂšs cultivĂ© et qui avait toujours une anecdote Ă raconter. Jâaurais pu rester des heures Ă lâĂ©couter. Ainsi au cours de ces derniĂšres semaines Ă lâhĂŽpital ou chez lui il a pu me raconter comment il sâest retrouvĂ© Ă faire un camping naturiste avec Renaud, comment quelques jours avant NoĂ«l il sâĂ©tait retrouvĂ© Ă 1h du matin au Bananas Ă monter le yacht de Barbie pour XXXXX et XXXXX amie d'enfance, ou encore les nombreuses anecdotes de son voyage en Ăcosse avec XXXX son meilleur ami. Jâaimais aussi parler politique avec lui, quand je lui expliquer ma maniĂšre de voir les choses il ne me contredisais jamais, Ă travers ses mots il mâamenais juste Ă voir les choses dâune autre maniĂšre. En effet mon pĂšre savais manier les mots aussi bien quâil savait manier une bombe aĂ©rosol, les murs de notre Ville en sont les tĂ©moins. - Il Ă©tait complĂštement fou et nous lâaimions pour ça, il Ă©tait drĂŽle et je sais quâen disant ça vous avez tous au moins une blague quâil vous a faite en tĂȘte. Jâaurais des centaines de choses Ă vous raconter pour vous dire combien je lâaime. Mon pĂšre nâĂ©tait pas toujours prĂ©sent pourtant il nâa jamais manquĂ© un de nos spectacles une de nos Kermesses ou un de nos anniversaires. Il Ă©tait lĂ pour les rĂ©sultats du bac, pour les conseils de classe ou pour les rĂ©unions parents professeurs, et heureusement dâailleurs parce que câĂ©tait plus simple et moins bruyant quand câĂ©tait lui. GrĂące Ă toi papa jâai appris quâil ne fallait jamais se moquer dâune personne, parce que nous sommes toujours "le con de quelquâun". Tu mâas aussi appris que toutes les personnes - mĂȘme avec les avis les plus extrĂȘmes - mĂ©ritent dâĂȘtre Ă©coutĂ©es, et que peu importe notre culture, nos croyances, ou nos origines nous sommes tous Ă©gaux. - Tu Ă©tais un grand homme papa que nous sommes fiers dâavoir eu pour pĂšre, ta grande ouverture dâesprit et ton humour manquerons a tout le monde et nous manque dĂ©jĂ beaucoup. Je nâai pas ton talent pour Ă©crire ou pour parler mais jâai fait ce que jâai pu. Je tâaime papa et je ne tâoublie pas. Ă savoir Ces textes sont authentiques. Si vous rencontrez des difficultĂ©s Ă Ă©crire le votre, tentez de vous le rĂ©approprier en repensant Ă des anecdotes personnelles. Les histoires avec votre papa - les plus touchantes, les plus Ă©mouvantes ou mĂȘme les plus drĂŽles - sont les bienvenues. Comme expliquĂ© dans la prĂ©paration de l'Ă©loge funĂšbres, il n'est pas proscrit d'utiliser l'humour tant qu'il est de bon goĂ»t. Le principal finalement, c'est que votre texte vienne du cĆur...tout simplement.
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